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Le masque : un instrument de liberté pour les vénitiens d’autrefois ?
Ah le masque ! Il ne faut surtout pas l’oublier pour se protéger et pour protéger les autres. Enfin si on l’oublie souvent et du coup hop demi-tour et on perd un temps fou, mais bref. Jérôme nous rappelle aujourd’hui que le masque c’est vieux, et qu’il a même été un instrument de liberté…
Le masque c’est vieux comme l’humanité. Il a servi pour décorer, prier, s’amuser et se protéger. Il a servi pour des rites religieux, on en voyait de très spectaculaires chez les Indiens d’Amérique avant Christophe Colomb. Les pharaons d’Egypte n’imaginaient pas être enterrés sans leur masque, un masque d’or comme Toutânkhamon. Bon il faut dire que le masque ne les grattait pas puisqu’ils étaient morts.
Le masque a aussi beaucoup servi chez les Grecs et les Romains qui l’utilisaient pour le théâtre. Une tradition continuée par la Comedia dell’arte des Italiens. Il a aussi eu des vertus médicales comme celles que nous connaissons aujourd’hui. Lors des épidémies de peste, les médecins portent des masques avec un énorme bec dans lequel ils fourrent tout un tas d’aromates qui sentent super fort pour tenter de repousser le mal.
Pendant les dernières guerres, on a commencé à porter des masques à gaz, dans les tranchées d’abord, contre le gaz moutarde, puis dans les villes pendant les bombardements. Ah plus récemment on a vu arriver le masque des joueurs de catch ! Une tradition.
L’un des masques les plus connus dans le monde c’est bien sûr le masque de carnaval, plus précisément celui de Venise. Magnifique, souvent ultra décoré. On l’oublie souvent mais ce masque là c’est un instrument de liberté. Un masque qui couvre tout le visage, c’est la possibilité de ne pas être reconnu, donc de faire ce qu’on veut. On le met donc pour se déguiser, mais aussi pour se faire plaisir en allant voir qui on veut et où on veut. On n’imagine pas le nombre de marquises vénitiennes qui ont utilisé leur masque de carnaval pour aller fricoter avec quelque amant à l’autre bout de la lagune.
Comme quoi le masque peut aussi être un instrument de liberté. On n’arrête pas l’histoire.