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Paysage, fromage de brebis et Arles : c'est au menu ce midi !

À retrouver dans l'émission
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C'est beau, Arles !
C'est beau, Arles ! © Radio France - Buena Vista Images

Aujourd'hui, dans "On n'est pas à l'abri d'faire une bonne émission, l'été" : 

  • Les (bons) mots de l'été de Jean Pruvost : 

Il change selon les lieux et les époques, véritable témoin du temps qui passe : on regarde de près le paysage aujourd'hui. 

  • La gourmandise de l'été : 

On parle fromage de brebis avec Céline du GAEC Aux Brebis Délices à Bassillac en Dordogne

  • Ré-inventez votre été avec Jean Doridot : 

Direction Arles pour apprendre à s'assumer !

L’été, c’est le moment privilégié du tourisme et où on prend le temps de regarder les régions qu’on traverse, et souvent on s’extasie devant de superbes paysages au détour d’une route. La France est si variée que parfois sur quelques kilomètres on bénéficie d’une succession de paysages merveilleux. Alors, Jean, paysage, voilà un mot qui vient bien sûr du mot « pays », mais encore ? 

Il s’agit bien en effet d’un dérivé du mot pays, construit assez tardivement, puisque le mot ne fait son apparition qu’au milieu du XVIe siècle et, semble-t-il, tout d’abord dans le vocabulaire de la peinture. Il désigne alors un tableau représentant l’ensemble d’un pays, par opposition au portrait. Et puis dès 1573, c’est déjà une étendue de pays que l’œil peut embrasser dans son ensemble. Remarquons qu’en définitive ces deux sens se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. En 1571, dans un recueil d’adjectifs pour quelques mots, Maurice De La Porte, offre pour le mot « paysage » des adjectifs qui conviendraient encore tout à fait aux panoramas offerts aux touristes que nous sommes pendant les vacances : « Païsage verdoiant, beau, peinturé, délectable, champestre, despeint, aplani, récréatif ou récréant ». L’adjectif « aplani » rappelle que le paysage est défini au départ comme un plat pays, c’est comme cela que jadis on désignait la campagne par opposition à la montagne. Il y avait aussi une double prononciation du mot paysage. 

Vous voulez dire Jean qu’on ne le prononçait pas comme aujourd’hui ? 

Il y avait en effet des variantes que Richelet en 1680 explique très bien : « les peintres, écrit-il, prononcent pésage, mais ceux qui ne sont pas peintres prononcent péisage ». Il reste le peintre « païsagiste », avec pour exemple « C’est le plus fameux païsagiste de Paris », ce qui nous rappelle combien Paris était encore proche de la campagne. Aujourd’hui, avouons-le après une année de RER, le vacancier parisien peut même s’émerveiller devant le paysage raillé par Queneau dans Le Chiendent : « un paysage de poulaillers et de poireaux ». Ça tombe bien, j’aime les poireaux ! 

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