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Fois gras, sapin, crèche: ils veulent tuer notre Noël !

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Nos traditions de Noël sont-elles en danger ? A juste titre ? On en parle ensemble !

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Image d'illustrations © Getty

Quelle est la place de la tradition dans nos fêtes ? Y'a-t-il encore une place pour crèches, sapins et foie gras ? On en parle ensemble ! 

L'interdiction du foie gras dans plusieurs municipalités de France

Certaines municipalités (comme Strasbourg, Lyon ou Bordeaux) ont interdit la consommation de foie gras dans leurs réceptions officielles. Une interdiction qui interpelle Marie-Pierre Pé, directrice du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (CIFOG), même si elle sent une revanche poindre : "On a des grands chefs qui ont signés un manifeste pour soutenir la filière et les producteurs nous disent qu'ils n'ont jamais vendu autant de foie gras sur les marchés de Noël". Et quant à la souffrance animale sur laquelle se base ces interdictions, Marie-Pierre Pé est ferme : "il y a un déficit d'information et une diabolisation faite par des associations dites de protections animales". Et de poursuivre : "Si vous êtes inquiets à ces sujets, rendez-vous chez les producteurs et regardez les conditions d'élevage. La phase d'engraissement ne dure qu'une dizaine de jours au rythme de deux repas par jour". Des campagnes de diabolisation pour faire "de la sensiblerie et émouvoir nos concitoyens qui ne peuvent pas se rendre sur les fermes et les amener vers une alimentation végétarienne" selon Marie-Pierre Pé avant de préciser : "je n'ai rien contre manger végétarien, je peux moi-même manger végétarien mais je peux aussi manger du foie-gras". La filière fait vivre 30.000 familles en France nous rappelle notre invitée, de façon plus au moins directes, de l'éleveur en passant par les entreprises de transformation et d'emballages.  

Qui en veut à Noël ? 

Pourquoi s'attaque-t-on à Noël ? Pourquoi vouloir changer nos traditions ? Et bien selon Jean Viard, sociologue et auteur de "La révolution que l'on attendait est arrivé", "On est dans une époque où certaines minorités culturelles, qui sont très respectables, ont tendance à vouloir que tout le monde face comme elle". Le sociologue voudrait surtout que chacun fasse comme il veut : "la masse des populations n'est pas du tout là–dessus. Il ne faut pas imposer cette vision aux gens". Et très clairement, depuis la COVID, chacun a ses propres réflexions et le dialogue devient compliqué : "On est au niveau du croire, plus au niveau du savoir. On est tous fatigués, à bout de nerfs. On a des besoins affectifs et sociaux mais on en a peur. Mais surtout, on a bien compris que l'Homme avait blessé la nature ! Au fond, ce COVID, c'est un lanceur d'alerte". Et le sociologue de revenir sur le bien que le COVID a fait ressortir de l'humanité : "On n'arrêtait pas de dire que notre monde était celui du paraître et d'un coup, toutes les sociétés s'arrêtent pour sauver les plus fragile .C'est magnifique. Regardons-ça comme ça et ne nous laissons pas envahir par des minorités agissantes, qui ont tout à fait le droit d'exister, mais il ne faudrait pas qu'elles nous imposent leurs désirs et pratiques". Au final, c'est un appel à la relativisation que nous lance Jean Viard : "j'ai tendance à dire, ne soyons pas honteux d'avoir un vrai sapin qui a été planté exprès. C'est comme manger du maïs ou des pommes de terre, c'est une activité agricole". Et de terminer sur le foie gras : "ça fait partie de notre culture. Peut-être qu'on fera évoluer les techniques car le bien-être animal est devenu un vrai sujet tout à fait respectable"

Cette année, on a tous besoin de câlins

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