- Accueil
- Centre-Val de Loire
- Indre-et-Loire
- Infos
- Économie - Social
- Avec Starway, faire du vélo électrique, c’est facile
Avec Starway, faire du vélo électrique, c’est facile
Le magazine UFC Que choisir vient de récompenser deux de ses modèles comme meilleurs choix de vélos électrique en 2021 et 2022.
Avec son siège et show-room-magasin situé en face de l’école Polytech à Tours, bien cachée dans un bel environnement arboré, la marque de vélos électriques Starway reste discrète. Et pourtant la concurrence est rude sur ce segment en plein boom, avec pas moins de 80 fabricants en France.
Le slogan de Starway vante la facilité d’utilisation de ses modèles. Ses vélos électriques sont-ils vraiment différents ?
Ce sont de véritable ordinateurs embarqués sur deux roues, sans chaine, sans graisse, et sans dérailleur. Et la marque tourangelle, située sur la gamme moyenne supérieure, va encore s’étoffer l’année prochaine avec l’arrivée sur le marché d’un vélo totalement automatique. Actuellement il faut encore indiquer manuellement le niveau de difficulté souhaité. En 2022, les nouveaux cycles électriques calculeront eux-mêmes les aspérités de la route et du relief avant de partir. Grâce à de nouveaux capteurs, ils feront les réglages automatiquement. Starway, qui emploie 12 salariés dont la moitié d’ingénieurs, a déposé le brevet de cette technologie très novatrice. Pour ce faire, la marque s’appuie de surcroît sur des composants « locaux » puisqu’elle se fournit sur le site de ST Microelectronic à Tours. Une chaine économique vertueuse qui participe au développement du territoire.
Starway, qui a produit 7000 vélos électriques cette année, a ainsi rapatrié leur production en 2019 dans la région Centre Val de Loire, au sein des ESAT de Notre Dame d’Oé en Indre et Loire et de Contres en Loir et Cher. Deux centres, à Quimper en Bretagne et à Rixheim à côté de Mulhouse, assemblent aussi les vélos tourangeaux. Pour doubler sa production l’année prochaine, Starway s’appuiera enfin l’année prochaine sur une société d’assemblage basée à Saint-Etienne.
La société serait donc désormais sur un tremplin avec l’engouement constaté pour le deux-roues électrique
Vous avez raison. Le vélo électrique est en train de devenir un véritable phénomène de société. Depuis cinq ans environ, son utilisation se généralise comme mode de transport grands public notamment en milieu urbain. Et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le phénomène. En raison des différents confinements, chacun a de plus en plus besoin de respirer à l’extérieur de chez lui. Le vélo électrique, grâce à l’autonomie qu’il procure, constitue une réelle alternative dans les villes à la voiture. Un chiffre à lui seul illustre cette tendance. Le marché européen du vélo électrique représentera 10 millions de ventes annuelles dont un million en France en 2025. A contrario, les ventes de vélos classiques ne représenteront plus que 500 000 pièces dans quatre ans.
C’est pourtant par le vélo classique que Starway a démarré…
De fait, la marque a été fondée en 1985 à Luynes par un ancien ingénieur de Motobécane, Claude Gregoire. Il y a trente ans, les vélos électriques constituaient l’exception et Starway fabriquait exclusivement des cycles classiques. La société est revendue en 1992 à un groupe chinois mais retombera dans le giron de son créateur en 2009. Claude Grégoire se focalise alors sur la R&D, invente notamment un pédalier pour enfants pour Joué Club, et se lancera en 2017 dans le vélo électrique. Au départ, la marque ne commercialise que quelques centaines de cycles par an, fabriqués en Chine. En 2022, elle prévoit de réaliser près de huit millions d’euros de recettes.