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Nouveauté automobile, disparition des cordonniers et la vérité sur un crash aérien en 1966
Alors que l'automobile continue de se populariser en cette fin septembre 1966, elle est pointée du doigt dans la disparition des cordonniers ! C'est aussi la période où le BEA (bureau enquête accident) fait la lumière sur un crash aérien de 1963.
En cette fin du mois de septembre 1966, l’actualité est d’abord automobile. Le 24 septembre, c’est un samedi, le garage Arcaix de Perpignan, concessionnaire Fiat, fait sa réclame en ville. C’est que mazette, il dispose en présentation et à la vente du tout nouveau modèle de la marque italienne : la Fiat 124. Et attention, il nous vante ces capacités techniques.
Dressons en l’inventaire. Premier argument, elle peut atteindre les 145 km/h (certainement en descente et le vent dans le dos). Elle bénéficie de 4 freins à disque et du levier de vitesse au plancher !
Le progrès automobile poursuit sa route si j’ose dire, mais le progrès c’est aussi la disparition de nombreux artisans. Ainsi, leurs représentants s’inquiètent de la disparition du métier de cordonnier. Un chiffre les fait frémir. En 1939, alors que la préfecture des P.-O. comptait 70 000 habitants, il y avait en ville 120 cordonniers. Avec 100 000 habitants en 1966, Perpignan n’en compte plus que 48. Pourquoi donc ? Les responsables de la filière artisanale avancent une raison principale. « Les gens marchent beaucoup moins qu’autrefois. Les artisans cordonniers sont les victimes de l’automobile. Celle-ci est devenue indispensable pour faire quelques centaines de mètres, pour se rendre au bureau, à l’atelier, au magasin, au spectacle, faire le marché et même conduire les enfants à l’école. »
Le 11 septembre 1963 à 23h 29, le Vickers Viking F-BJER assurant la liaison entre Gatwick et Perpignan, s’écrase sur le Pic de la Roquette dans le massif du Canigou.
Une catastrophe aérienne qui s’ajoute aux multiples crashes sur la montagne sacrée de Catalans. Eh bien en ce 23 septembre 1966, un vendredi, le bureau enquête accident communique ses conclusions publiées au journal officiel deux jours avant. Ouvrons les guillemets : « Erreur de navigation et erreur de jugement ne sont pas pour surprendre de la part d’un commandant de bord dont l’aptitude insuffisante dans ces deux domaines apparaît évidente à la lecture du dossier. Le copilote lui-même ne constituait pas l’élément qui aurait pu épauler sérieusement le commandant. L’équipage n’avait pas la qualité réelle souhaitable pour être utilisé sur un avion de transport public. » La compagnie en prend aussi pour son grade : « La compagnie Air Nautic n’ignorait pas ce fait… Malgré un rappel de l’administration, la compagnie n’a pris alors aucune des mesures qui lui incombaient et qui s’imposaient en de pareilles circonstances. » Le crash avait fait 40 morts (36 passagers et les 4 membres de l’équipage).
Le rapport complet du BEA (15 pages) .
On termine cette dernière semaine de septembre 1966 par un autre fait divers, moins grave, certes, mais tout de même. A Saleilles, ce dimanche là, près de 30 personnes sont prises de vomissements et de vertiges après avoir mangé... des gâteaux à la crème. L’histoire ne dit pas si c’est le pâtissier du village qui avait fourni l’ensemble des habitants, mais il est sûr que le pêché de gourmandise n’a pas été perpétré avant longtemps dans le village.