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Dédramatisez les devoirs de vacances
Christine de Rambouillet (78) nous pose la question suivante : « Mon fils de 12 ans a du mal à faire ses devoirs de vacances. J’ai essayé de l’aider mais je m’énerve vite car il n’est pas concentré. Avec son père, nous le surveillons de près et les discussions à ce sujet sont souvent tendues pendant les repas. Que pouvons-nous faire dans cette situation pour ne pas gâcher les vacances et aggraver la situation ? »
En tant que parent, quelle est la bonne attitude à adopter par rapport à ces fameux devoirs de vacances ?
Eh bien, je dirai que la « bonne attitude » entre guillemets, c’est celle qui donne les bons résultats… Et comme chaque situation avec chaque enfant est différente, c’est un casse-tête !
Ce qui me paraît juste, c’est que le sujet des devoirs n’occupe pas toutes les conversations pendant les repas. Plus un sujet devient obsessionnel, plus nous nous crispons, et plus nos relations se tendent. Souvenez-vous : si vous campez sur une position, vos enfants en feront autant… C’est le rapport de force qui s’installe !
Alors si vous voulez avancer sereinement sur le sujet des devoirs, déplacez le focus d’attention : apportez de la souplesse en demandant à votre enfant où et quand il préférerait faire ses devoirs.
Par exemple, à quel moment préfère t il s’y atteler ? Votre fils a peut-être envie ou besoin d’un temps de détente au début des vacances avant de se remettre au travail.
Restez souple et proposez-lui de choisir le moment qu’il préfère. Prévoyez-le avec lui dans l’agenda des vacances, avec une durée limitée par jour.
Ensuite quel est le lieu le plus adapté pour lui ? Préfère-t-il travailler seul dans sa chambre, à son bureau ou sur son lit, ou préfère-t-il travailler sur la table du salon avec du passage autour de lui ? Laissez le décider du lieu qui lui va mieux.
L’idée, c’est que dans la contrainte que créent les devoirs à faire, l’enfant garde une marge de manœuvre. Sinon, la pression est trop forte. Et il se braque.
Est-ce que les parents doivent participer eux-mêmes aux devoirs, ou est-ce que c’est mieux de confier cette tâche à quelqu’un d’autre ?
Là encore , plusieurs cas de figures sont possibles.
Vous l’avez peut être constaté : Les enfants passent par des phases de baisse d’intérêt ou de résistance à faire les devoirs. Pas d’affolement. Il est parfois utile de mettre la main à la pâte en tant que parent pour remettre l’enfant dans l’action et le stimuler.
Mais attention : participer ne veut pas dire tout faire à sa place.
Lorsque faire les devoirs devient trop tendu avec un des parents, il est judicieux de confier cette tâche à un tiers ( ce peut être l’autre parent s’il est disponible, ou alors un étudiant). L’idée, c’est de ne pas associer l’apprentissage avec seulement maman ou seulement papa. En faisant appel à un étudiant ou une étudiante, vous placez votre enfant dans une relation extérieure pour exprimer sa résistance. Et vous ne polluez pas votre relation avec lui par cette question sensible.
Enfin, vous pouvez aussi demander éventuellement conseil au professeur principal. Il peut vous éclairer sur une manière efficace d’aborder et résoudre le sujet avec votre enfant.
Quoi qu’il en soit, ne vous crispez plus sur ce sujet des devoirs, surtout si cela n’affecte pas nettement les résultats de votre enfant.
Souvenez-vous : Faire ses devoirs est non négociable, la manière de les faire reste aménageable. Permettez à votre enfant de choisir ce qui lui convient le mieux pour cette nécessité