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Otis Redding, l'âme de la soul music
« Sitting on the dock of the bay » est aussi, selon la classement de l’association des éditeurs, la 6ème chanson la plus jouée et programmée de tout le XXème siècle.
Le 12 décembre 1967 le Quotidien de Paris jour titrait : « Disparition du rival de Presley, Otis Redding était un chanteur de rythmes et de blues qui venait de parvenir à détrôner Elvis Presley ». Plus débonnaire, le Nouvel Observateur osait cette analyse : « La drogue et la route ont tué plus d’un musicien de Jazz, pour Otis Redding, c’est l’avion personnel de la réussite qui s’est brisé sur la glace du lac Manona ». Le même jour, En Grande Bretagne, le Melody Maker consacrait sa une à celui qui venait de faire découvrir la soul music à toute l’Angleterre, en titrant « La mort d’Otis est une énorme perte pour le monde du blues et de la pop ». Le 10 décembre 67 Otis Redding entrait dans la légende.
Un mois après le crash, le 8 janvier 68, le 45 tours « Sitting on the dock of the bay » sort dans les bacs. Le succès est immédiat et en quelques jours à peine, il atteint la première place des ventes aux Etats-Unis et la 3ème du Top 40 anglais. « Dock of the bay » est le tout premier tube posthume de l’histoire de l’industrie musicale.
Cher, qui, à la fin des années 60 est déjà l’égérie d’une époque, sera une des toutes premières à rendre cet hommage à Otis le roi de la soul. Bien plus tard notre bluesman à béret, Bill Deraime, s’est lancé dans l’adaptation française de ce tube intouchable d’Otis Redding. Avant de la diffuser et un poil fébrile quand même, l’artiste à envoyé une copie de sa version au guitariste et co-auteur Steve Crooper.
Sans l’accord de ce fidèle compagnon de route d’Otis Redding, « Sur le bord de la route » serait resté au fond d’un tiroir. Sacré à plusieurs reprises lors de la cérémonie des Grammy Awards de l’année 68, « Sitting on the dock of the bay » est aussi, selon la classement de l’association des éditeurs, la 6ème chanson la plus jouée et programmée de tour le XXème siècle.
Elle fut aussi celle qui accompagna au Vietnam des contingents de marines et que l’on retrouve aujourd’hui dans des films comme Platoon ou Hamburger Hill.
Ben Cauley trompettiste et seul survivant du crash de l’avion, racontait qu’Otis avant d’être engloutie par les eaux du lac Manona prononça ces mots « See you, bye bye ». Il avait 26 ans.