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Les particules ultrafines
Le Docteur Ducassé nous alerte sur les effets pour notre santé des particules polluantes.
Alors que la pollution de l’air des zones urbaines par les particules fines ne sembler pas suffir, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a lancé cet été une nouvelle alerte sur les particules ultrafines.
On connaît déjà les effets néfastes sur la santé des particules fines, les PM 2,5 et les PM 10, essentiellement dues aux véhicules diesel. Une PM 2,5 est une particule en suspension d’un diamètre inférieur à 2,5 microns et PM est l’abréviation de particulate matter. Ces PM 2,5 et PM 10 sont actuellement le polluant de l’air urbain le plus préoccupant, et il est établi que les PM 2,5 sont les plus nocives, leur taille infime leur permettant en effet de pénétrer jusqu’aux alvéoles pulmonaires.
Elles aggravent l’asthme et les problèmes respiratoires et sont impliquées dans les affections cardiovasculaires. Les émissions des moteurs diesel sont même classées « cancérogène certain » par le centre international de recherche sur le cancer. Chaque année, elles sont responsables de 48 000 décès prématurés dans l’Hexagone.
Mais voilà, aujourd’hui on découvre encore pire. Dans son dernier avis rendu sur ce sujet, l’agence nationale de sécurité sanitaire alerte sur d’autres particules non réglementées à ce jour. Il s’agit du carbone suie, du carbone organique et, surtout, des particules ultrafines, celles qui sont de l’ordre du nanogramme et que l’on appelle PM 0,1 soit une taille inférieure à 0,1 micron qui leur permet de passer dans le sang.
Il existe « des niveaux de preuves forts », indique l’Agence, de leurs effets sur la santé, tant en ce qui concerne les affections respiratoires et cardiovasculaires que les décès anticipés. Le carbone suie et les particules ultrafines sont en outre soupçonnés d’avoir un impact « sur le développement des performances cognitives de l’enfant ».
Face à ces effets désastreux sur la santé, l’Anses recommande de cibler en priorité ces trois polluants particulaires, actuellement non réglementés, dans les politiques publiques, en complément des particules PM 2,5 et PM 10.
Et comment faire Doc ?
Pour l’agence nationale de sécurité sanitaire, il n’y a pas à tergiverser. Les évolutions du parc automobile sont clairement insuffisantes pour améliorer durablement la qualité de l’air ambiant dans nos agglomérations. C’est pourquoi, les experts de cette Agence Nationale en appellent à la réduction du trafic routier et demandent le renforcement des autres modes de mobilité, les transports en commun, l’intermodalité et les modes actifs de transports, autrement dit la marche, le vélo voire la trottinette.
Mon avis pour conclure : si notre salut passe impérativement par la réduction du trafic routier, il est impératif d’informer la population en temps réel de cette pollution atmosphérique par des panneaux lumineux en continus pour que les personnes fragiles puissent se protéger.