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Rhinite allergique

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De 20 à 30 % des Français souffrent de cette rhinite allergique, et ce chiffre est en augmentation constante. Elle constitue parfois le premier stade d’une affection plus grave, la rhinobronchite allergique, et il existe un risque élevé d’évolution de la rhinite allergique isolée vers l’asthme.

A vos souhaits !
A vos souhaits ! © Getty

Tous âges confondus, les trois plus forts pourvoyeurs de rhinite allergique sont, par ordre décroissant, les acariens de poussière de maison, les pollens de graminées qui apparaissent au printemps et les chats. 

Y a-t-il dans votre famille des cas de cette rhinite que l’on appelle aussi rhume des foins car une composante héréditaire est bien établie : un individu dont les deux parents sont allergiques le sera lui-même dans 7 cas sur 10.

Le diagnostic n’est cependant possible que grâce à un interrogatoire minutieux précisant les circonstances de survenue des symptômes : éternuements, obstruction nasale, prurit nasal, rhinorrhée claire, baisse de l’odorat ou pesanteurs faciales. 

Et en plus, il est nécessaire d’éliminer d’autres diagnostics : déviations de la cloison nasale, tumeurs, hypertrophie des cornets. Et chez les nourrissons et les jeunes enfants : hypertrophie ou végétation adénoïde ou reflux gastro-œsophagien. En cas de symptôme unilatéral, de sécrétions épaisses vertes ou jaunes, de douleur faciale, de saignement de nez associé, le recours à une consultation ORL est indispensable.

L’évaluation de la maladie est impérative et permet de poser l’indication thérapeutique. Les rhinites allergiques sont classées selon la fréquence des symptômes (intermittentes ou persistantes) et la présence ou non de symptômes associés : rhinites légères (pas de trouble du sommeil, de retentissement sur les activités quotidiennes, de loisirs ou sportives, de répercussions sur l’activité professionnelle) et les rhinites modérées à sévères avec symptômes associés retentissant sur la qualité de vie.

Le bilan allergique repose surtout sur les tests cutanés après arrêt des antihistaminiques et la consultation d’un allergologue est indiquée pour identifier les allergènes en cause et assurer leur éviction. DE plus, et souvent, un asthme doit être recherché par l’examen clinique et, si possible, par l’exploration fonctionnelle respiratoire.

Et ça se soigne ?

La prise en charge doit associer le traitement médicamenteux des symptômes, l’immunothérapie spécifique et l’éducation du patient allergique. Plusieurs recommandations prônent l’éviction des allergènes dans les maisons (en particulier acariens et moisissures).

Les antihistaminiques oraux sont largement utilisés en première intention, surtout ceux de deuxième génération (non anticholinergiques) qui ont peu ou pas d’effets sédatifs. Ils agissent efficacement sur la rhinorrhée, le prurit nasal et les éternuements. Ils peuvent être associés à des traitements locaux. 

La désensibilisation représente le traitement étiologique de la rhinite pollinique et est indiquée lorsque les symptômes sont mal contrôlés par l’éviction et le traitement médicamenteux. Son efficacité a été démontrée pour certains pollens (graminées, bouleau, ambroisie). 

 Donc si vous souffrez d’une rhinite allergique, parlez-en à votre médecin traitant qui saura vous orienter vers un allergologue, un ORL ou un pneumologue et assurera la coordination de votre prise en charge.

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