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Saga 40 - Paris sous l'occupation : L'épuration
Fin août 1944, Paris libérée s’amuse, crie sa joie, boit du Champagne, fait l’amour, rit et danse. Un peu partout, des bals s‘organisent dans la capitale.
Paris a donc besoin de souffler, de souffler le chaud et le froid, car en même temps que les parisiens s’amusent, ils se vengent, c’est l’heure de l’épuration, des règlements de compte, des exécutions sommaires de collabos, des femmes tondus montrées à la foule haineuse avec des pancartes où sont inscrit par exemple « les poules des boches » appelé la collaboration horizontale.
C’est une situation de non droit qui s’installe, dangereuse pour la démocratie, alors De Gaulle qui a en main tout l’appareil politique créé un cadre légale et les cours de justice, il nomme François de Menthon garde des sceaux.
Pour De Gaulle, c’est un véritable dilemme, faut-il condamner à mort ceux qui ont collaboré ? Dans ces mémoires il annoncera que 2071 recours en grâce lui furent présentés au ministère de la guerre à l’hôtel de Brienne, 1303 collaborateurs seront graciés et 768 exécutés dont l’écrivain Robert Brasillach
Le 6 février 1945, Robert Brasillach est fusillé au fort de Montrouge pour avoir collaboré avec les Nazis, il est enterré au cimetière de la petite église de Charonne dans le 20e arrondissement.
En janvier 1945, le procès de Robert Brasillach radicalise les positions et devient le symbole du châtiment des écrivains collaborateurs. Son parcours d'intellectuel brillant et d'auteur au talent indéniable se marie avec ses choix politiques d'extrême droite. Proche de Maurras, collaborateur de Je suis partout et de Révolution nationale, antisémite virulent, polémiste, dénonciateur et calomniateur, il est le candidat idéal pour incarner le dévoiement des écrivains dans la collaboration intellectuelle et l'engagement politique avéré au côté des Allemands pendant la période de l'Occupation. En vertu de l'article 75 du Code pénal, il est jugé pour « intelligence avec l'ennemi ». Le commissaire général du gouvernement lui lancera un « Vous, le clerc qui avez trahi », l'accusant d'être, par ses écrits, « le responsable intellectuel » des crimes commis par les Allemands comme par la milice.