Catherine Cretin sur les traces de Lascaux, 80 ans après

"Comme toutes les grottes ornées, jusqu'à les deux dernières décennies, on était tellement focalisés sur ce qu'il y avait sur les parois, et il y avait de quoi, qu'on n'a pas trop, trop fait attention à là où l'on mettait les pieds." remarque Catherine Cretin, Conservatrice du Patrimoine, en charge de l'exposition temporaire sur Lascaux, au Musée National de la Préhistoire des Eyzies . "Et c'est encore plus le cas dans le cadre de Lascaux, parce que dans les années 40 et puis jusque dans les années 50-60, il fallait aménager cette grotte - une propriété privée - pour faire découvrir au public (...) l'ampleur du phénomène et puis la qualité de cet art (pariétal). Donc on a tout fit pour aménager cette grotte et on n'a pas fait attention aux petits témoignages de la présence humaine préhistorique qu'il y avait au sol, parfois, un petit peu dans les petits recoins, dans les parois, etc."

"Notre travail à nous, en tant que conservateurs du musée, c'est de retrouver des pièces du puzzle qui a été éparpillé au fil du temps, entre 1940 et la fin des années 1960." En ce moment, les chercheurs s'intéressent véritablement à ces nouvelles pièces qui leur sont transmises, qui permettent d'en apprendre plus sur la grotte de Lascaux et les hommes qui l'ont fréquentée. Étaient-ils là avant, pendant ou après les peintures pariétales ? La question fait l'objet des recherches actuelles.

Ces études feront l'objet d'une exposition au Musée National de Préhistoire des Eyzies à partir du samedi 12 septembre, et les objets de Lascaux, conservés en réserves, seront présentés au public.