- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Dordogne
- Culture
- Patrimoine
- Travail de fourmi pour Carla Juliani, doctorante au Musée national de préhistoire
Travail de fourmi pour Carla Juliani, doctorante au Musée national de préhistoire
Carla Juliani travaille à chercher des traces humaines sur des fragments d'os, un travail minutieux qu'elle effectue au Musée National de préhistoire dans le cadre d'un doctorat
C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin !
Carla Julianni doctorante nous présente son travail. Marlène Laroche est avec elle, au Musée national de préhistoire
tout à côté d'une montagne de caisses des fouilles de Lunel Vieil (34). Les recherches de l'étudiante portent sur les premières occupations humaines en méditerranée. Là, au Musée national de réhistoire, elle focalise ses recherches sur des esquilles osseuses, qu'elle étudie avec une extrême minutie.
Elle effectue les mesures de centaines d'esquilles qui ont été mises au jour sur le site de Lunel Vieil dans le département de l'Hérault. Le détail des dimensions est réalisée avec un pied à coulisse.
Des esquilles étudiées sous toutes les coutures
Carla juliani répertorie la longueur, la largueur, l'épaisseur de chaque fragment, mais aussi, l'épaisseur corticale (relatif au cortex) qui pourrait lui permettre de savoir si les traces sur les fragments d'os sont d'origine anthropique (fait par des humains). Deux pièces retrouvées côte à côte font l'objet d'un remontage par l'étudiante. Ces deux morceaux s'emboitent, scindé en deux parties ces deux esquilles évoquent une fracture ancienne. L'examen des surfaces corticales est très important, et donne de précieux renseignements, certains traits font supposer le passage de l'eau sur les fragments.
Un travail de fourmi, pièce par pièce, esquille par esquille, Carla Juliani poursuit ses recherches, en quête de traces humaines. Jusqu'à présent, sur ces esquilles elle trouve essentiellement des traces animales et notamment celles de hyènes. Mais, parmi ces milliers de fragments, l'un d'eux, lui pose question, il pourrait comporter les traces humaines tant recherchées. Pour en être sûre, il faudra pousser un peu plus loin les investigations, et étudier les détails de cette esquille à l'aide d'un laser. Pour l'instant, la doctorante continue son travail d'observation de chaque esquille.