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L'UE tente de rendre le "made in China" moins dangereux
Plus de 2.000 produits identifiés comme dangereux ont fait l'objet d'une alerte européenne l'an dernier. Il s'agit essentiellement de jouets et de vêtements ou accessoires de mode, pour la plupart fabriqués en Chine. Les autorités de Pékin coopèrent avec la Commission pour améliorer leur sécurité.
Le "made in China" coûte moins cher mais il est tout sauf une garantie de sécurité. Pour preuve les dernières statistiques de la Commission sur le système d'alerte précoce Rapex, qui permet à 31 pays (l'Union européenne, plus l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège) de se signaler entre eux les produits dangereux. Sur les 2072 alertes et 2745 mesures de suivi notifiées l'an dernier, 1700 faisaient état d'un risque grave.
Nous ne parlons ici que de produits non-alimentaires, à commencer par les jouets
Les jouets représentent 27% de ces produits dangereux: risque notamment de blessure, d'étouffement ou d'irritation; l'habillement, le textile et les articles de mode comptent pour 17% des articles dangereux et présentent surtout un risque chimique pour la santé: des chaussures traitées aux fongicides , des bijoux fantaisie comportant des métaux lourds nocifs comme du nickel ou du plomb, des doudous en plastique assouplis aux phtalates qui peuvent causer des problèmes de fertilité. Dans 62% des cas ces produits dangereux venaient de Chine.
Or la Chine collabore avec l'Union européenne pour y remédier
Elle y a tout intérêt. Une alerte sur un fauteuil urticant Conforama ou une lampe Ikea à risque d'électrocution, retiré sur un marché national, conduit généralement l'ensemble des pays à l'interdire. Or l'UE est le principal partenaire économique de la Chine. Les faibles coûts de main d'oeuvre poussent y compris l'industrie automobile à y développer leurs productions. 10% des alertes concernent des voitures et véhicules à moteur. Si le groupe PSA ne vend pas de "made in China" en France, cela ne l'empêche de l'exporter vers l'Egypte, l'Iran ou la Thaïlande. Chaque alerte est immédiatement transmise à Pékin qui doit examiner le pbl directement avec le fabricant: A ce jour la Chine a donné suite à 11.540 notifications et pris des mesures correctives dans 3.748 cas. Or il n'est pas toujours possible de remonter à la source , et les ventes par internet compliquent les contrôles, y compris aux frontières, précise Vera Jourova Commissaire européenne en charge du dossier, qui se rendra en Chine au mois de juin pour en discuter avec les autorités.