A Valençay, les vignerons espèrent encore sauver leur récolte après le gel de début avril
La chaleur de ces jours-ci donne un peu d'espoir aux vignerons de Valençay, durement touchés par le gel du début du mois.
Pour observer les dégâts causés par le gel de début avril dans ses vignes, le président du syndicat des vins de Valençay, Jean-François Roy, nous emmène à la sortie du village de Lye. Sur cette parcelle de gamay, les pertes sont de l'ordre de 90%. "Ici, il a fait jusqu'à -4,5 degrés", explique le vigneron qui a pourtant essayé de limiter les dégâts en allumant des bougies pour contrer le froid. Mais le système est relativement onéreux, il n'a pas pu protéger l'ensemble de ses terres.
L'espoir de nouveaux bourgeons
Jean-François Roy n'est pas abattu. Les rayons de soleil et la chaleur de ces derniers jours lui redonnent de l'espoir : "On attend le deuxième bourgeon ! On fera le bilan au moment des vendanges".
Son voisin, maire de Lye, également viticulteur, Francis Jourdain, est plus pessimiste. Selon lui, ce qui est perdu a désormais peu de chance d'être compensé. Les aides (un milliard d'euros au total) promises par le gouvernement lui semblent d'ores et déjà insuffisantes : "On doit avoir un million d'hectares de vignes en France. Si on y ajoute les vergers, le maraîchage et certaines cultures comme la betterave, les petits pois ou les féveroles qui ont gelé aussi, on ne compensera pas toutes les pertes".