Accord post-Brexit : les réactions en Bretagne
Après plus de 10 mois de tractations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, les deux parties ont réussi à trouver un terrain d'entente. Un accord post-Brexit a été trouvé ce jeudi. En Bretagne, c'est le sujet de la pêche qui posait problème.
Cet accord post-Brexit, c'est un soulagement pour Yannick Calvez, le président du comité départemental des pêches dans le Finistère : "C'est un soulagement car cela fait quatre ans que ça dure, qu'on nous dit tout et son contraire, ça commençait à être long".
Il attend cependant d'avoir plus de précisions sur le contenu du texte : "L'UE a concédé 25% de sa valeur de pêche dans les eaux britanniques. C'est sûr que c'est embêtant mais on ne sait pas quels vont être les quotas et quelles espèces sont concernées". Il appelle à la vigilance tant que les détails des 2000 pages de texte ne seront pas étudiées de près.
"La casse est limitée"
En revanche, cet accord est un bon accord selon Pierre Karleskind, député européen breton : "Il fallait voir d'où nous partions ! Quand les Anglais ont commencé à négocier, ils demandaient 80% de transfert de quotas de l'UE vers le Royaume-Uni. Nous avons tenu, tant mieux, car c'est à ce prix que la pêche européenne ne paie pas un trop lourd tribut au Brexit".
Le président de la Commission Pêche au Parlement Européen rajoute : "Il y aura une période de transition, ça ne se passera pas du jour au lendemain. Mais les Anglais récupèrent une part de leur souveraineté sur leurs eaux et c'est légitime. La casse est vraiment limitée et cela répond à nos enjeux et objectifs".
Pierre Karleskind, député européen LREM et président de la Commission Pêche au Parlement européen