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Auvergne: mon beau sapin deviendra le roi de la forêt, si on lui laisse le temps de pousser
Le sapin est incontournable à Noël. C'est aussi l'occasion de se rappeler que des sapins, il y en a partout autour de nous. Les forêts de résineux recouvrent plus de 10% du territoire auvergnat. Des forêts qui vivent et évoluent en permanence. Découverte avec un agent de l'ONF.

Simon Berthon nous entraîne dans une forêt de la chaîne des puys. C'est un bien de section, confié à l'ONF par le Syndicat Mixte de Gestion Foncière d'Orcines. Les grands sapins, ou plutôt des épicéas communs, ont une soixantaine d'années et atteignent facilement les 20 mètres de hauteur. A leur pied, des petits épicéas ont poussé. Ils ont trois ou quatre ans et font tout juste un mètre de haut.
Ces petits épicéas sont la forêt de demain, à condition de leur permettre de grandir. Cela veut dire éclaircir la forêt. Les grands résineux cachent la lumière. Ils arrêtent également une grande partie des pluies et puisent beaucoup d'eau dans le sol grâce à leurs grandes racines.
Laisser agir la nature
Or un arbre a besoin d'eau et de lumière pour pousser. Il faudra donc abattre beaucoup de ces grands épicéas pour permettre aux plus petits de pousser et de renouveler la forêt. Les arbres qui doivent tomber sont marqués d'un trait rouge. Ils seront abattus en à la fin de l'hiver, avant la montée de sève.
Les petits épicéas pourront donc devenir grands, comme ceux de la clairière voisine. Ils ont une quinzaine d'année et rien ne vient contrarier leur croissance. Ils culminent à huit ou neuf mètres et vont encore croître. Dans ce cas, pas question d'abattre tous les arbres d'un coup avant d'en planter de nouveaux, le renouvellement de la forêt se fait petit à petit, en aidant simplement la nature. On appelle ça une régénération naturelle par coupe progressive.
La forêt est vivante
Si rien n'est fait, les jeunes pousses vont dépérir, les vieux épicéas mourront petit à petit et la forêt disparaîtra. Certes, il faudra du temps car si une forêt est vivante, son cycle de vie est très long. Un forestier travaille sur le long terme, il y a d'ailleurs de fortes chances qu'il ne voit pas le résultat de son travail. C'est pour cela que des plans de gestion sont mis en place dans chaque parcelle. Ils durent 20 ans et permettent de prévoir comment va évoluer une forêt.
Trois à cinq ans, c'est le court terme, 20 ans c'est le moyen terme et 80 à 100 ans c'est le long terme. Simon Berthon, technicien forestier à l'ONF
Simon Berthon, lui travaille dans la chaîne des puys et les Combrailles. Il gère les forêts publiques (forêts domaniales, de collectivités ou sections) pour l'ONF. Pour cela, il doit prendre en compte tous les éléments qui interviennent dans la vie d'une forêt. Il y a le facteur écologique, la préservation des espèces, le facteur social, en particulier la présence de nombreux randonneurs dans la chaîne des puys, et le facteur économique, pour exploiter la forêt.
Il peut également avoir un rôle de police. Heureusement, il y a très peu de gens qui s'aventurent dans la chaîne des puys pour venir chercher leur sapin de Noël. C'est évidemment interdit et c'est passible d'une amende qui peut aller jusqu'à 1500 €uros.
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