Bilan du salon de l'agriculture : des médailles et des contacts avec des palaces pour les producteurs lorrains
Quel bilan pour les producteurs lorrains présents au salon de l'agriculture ? Vente directe sur place mais aussi retombées indirectes pour les exposants grâce aux contacts établis pendant ces 9 jours et aux médailles décrochées aux concours généraux.

Il se trouve encore porte de Versailles ce lundi midi alors que le Salon international de l'agriculture (SIA) s'est refermé la veille. Au moment de charger sa voiture, Philippe Frappart, producteur du Safran de Lorraine à Domgermain (Meurthe-et-Moselle) constate qu'il a un peu plus de place dans l'habitacle. "Il y a moins de produits qu'à l'aller, heureusement pour moi !", sourit-il.
Philippe Frappart participe au SIA pour la deuxième année et il se dit satisfait. "Le salon, c'est une belle vitrine. Ça crédibilise mon activité. Beaucoup de personnes viennent faire leur marché, en quelque sorte. J'ai rencontré des personnes qui cherchent des produits d'exception pour des restaurants, des palaces parisiens, pour l'import-export aussi". Et de se réjouir :
J'ai un certain nombre de cartes de visite dans ma petite boîte. Je vais les éplucher en rentrant et concrétiser la plupart d'entre elles !" - Philippe Frappart
Francis Demange, viticulteur à Bruley (AOC Côtes de Toul) constate déjà des retombées, lui qui a décroché une médaille d'or au concours général pour son pinot noir 2017 : "C'est une valeur sûre, une médaille à Paris. Il y a déjà des clients qui m'ont appelé et demandé de mettre des bouteilles de côté".
Or, argent et bronze
Les fromages Ermitage à Bulgnéville (Vosges), eux, rentrent du salon avec deux médailles : l'argent pour le munster au cumin et le bronze pour le marcaire. "Quand vous recevez une médaille, on vous met un écriteau "ici un produit médaillé est en vente" et là, les gens se renseignent sur les produits", explique Jean-Luc Georges qui assure la promotion des fromages de la coopérative depuis 25 ans.
Les commandes vont arriver, je n'ai pas peur !" - Jean-Luc Georges
Davantage de commandes en perspective pour ces producteurs. Mais impossible pour eux à l'heure actuelle de les quantifier.
Quant à Jacinthe et Florentine, les deux chèvres de Lorraine du parc de la Pépinière à Nancy, elles ont retrouvé leur enclos à 3 heures dans la nuit de dimanche à lundi. Fille et mère ont beaucoup été prises en photos, ont reçu de nombreuses caresses des enfants. Elles ont aussi défilé plusieurs fois sur les rings, ce qui a permis de mettre en avant cette race locale menacée (un peu moins de 1 000 têtes dans toute la France). "C'est gratifiant", conclut Loïc Delagneau, responsable de l'espace animalier mais aussi président de l'association des Amis de la Chèvre de Lorraine.