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Brexit : comment l'accord est-il accueilli sur la côte d'Opale ?

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Le Royaume-Uni et l'Union européenne ont trouvé un accord post-Brexit, après 10 mois d'âpres négociations, notamment sur la pêche. Les premières réactions dans le Nord-Pas-de-Calais : entre inquiétude et soulagement.

Les pêcheurs craignaient un "no deal" Les pêcheurs craignaient un "no deal"
Les pêcheurs craignaient un "no deal" © Radio France - Matthieu Darriet

Selon l'accord, l'Union européenne va transférer au Royaume-Uni 25% de la valeur des produits pêchés dans les eaux britanniques par les flottes européennes, à l'issue d'une période de transition jusqu'en juin 2026.

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Frédéric Cuvillier, le maire de Boulogne, ancien ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche, reste sceptique, sur une "situation où se posent plus d'interrogations que de réponses données" sur les stocks de poissons, les zones de pêches..

Pour Xavier Bertrand, le président du conseil régional des Hauts-de-France, "'il y aura de vraies conséquences économiques et humaines pour nos pêcheurs à cause de la baisse du volume de pêche. Il faut absolument mettre en place un plan d’accompagnement si on veut maintenir l’existence même de nos pêcheurs."

Sur twitter, Karima Delli, députée européenne écologiste se félicite de cet accord trouvé "après des négociations marathon". Elle regrette cependant "la temporalité de cet accord et l’application provisoire de fait du texte avant l’examen et le vote du Parlement européen. Je le rappelle, le Parlement européen n’est pas une chambre d’enregistrement"

Daniel Fasquelle, le maire du Touquet, salue un accord "qui limite les dégâts" mais il tempère : " la pression des pêcheurs hollandais sur les eaux françaises face à la côte d’opale va être encore plus forte. Pour rester crédible, l’Europe devra réguler demain l’effort de pêche."

La profession partagée

Selon Stéphane Pinto, vice-président du comité régional des pêches, cet accord est une bonne nouvelle : "Il y a 6 mois on craignait un Brexit dur, il y a 15 jours un "no deal" et aujourd'hui on a tout le contraire de ce que l'on craignait. Ça va nous donner une visibilité à long terme. Tout le monde est gagnant".

En revanche, Bruno Margollé, le président de la coopérative maritime d'Etaples, est un peu plus circonspect : "25% de diminution des quotas, pour moi, ça veut dire 25% de diminution de la flottille européenne. A chaud on est soulagé, mais quand on nous dit "il faut faire des efforts", des efforts, on en a déjà fait beaucoup."

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