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Brucellose en Haute-Savoie : plus de 200 éleveurs manifestent devant la préfecture
Ce lundi 29 novembre, plus de 200 éleveurs se sont rassemblés devant la préfecture de la Haute-Savoie à Annecy. Répondant à un appel de la FDSA et des Jeunes Agriculteurs, ils ont demandé à l’État de "prendre ses responsabilités" et d’éradiquer la brucellose du massif du Bargy.

Ils étaient plus de 200 éleveurs réunis ce lundi 29 novembre devant la préfecture de la Haute-Savoie à Annecy. Ce rassemblement organisé par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) intervient trois semaines après la découverte d’un cas de brucellose dans le troupeau d’un éleveur haut-savoyard. Pour les agriculteurs, ce retour de la brucellose est la conséquence de l’inaction de l’État dans ce dossier. "Faute de mesures énergiques (…) la présence de la brucellose au sein du cheptel de bouquetins du Bargy constituait une bombe à retardement", assure la FDSEA.
Abattage des bouquetins
En début de semaine dernière, les analyses ont confirmé le lien entre les bouquetins du Bargy et le cas de brucellose découvert quelques semaines plus tôt. Ce lundi, les éleveurs reçus par le préfet ont une nouvelle fois demandé l’éradication totale de la maladie dans le massif du Bargy. Mardi 30 novembre, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement) doit présenter différentes mesures. "Cela passe par l’abattage de tous les bouquetins", insiste le président de la FDSEA. "L’État doit enfin prendre ses responsabilités, poursuit Bernard Mogenet. De même, les ONG environnementales (qui se sont toujours opposées à un abattage massif des bouquetins, une espèce protégée, NDLR) doivent reconnaître l’échec de leur approche."
L'éradication totale de la maladie passe par l'éradication d'un maximum de bouquetins." - Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie
Ce lundi en fin de matinée, une délégation d'agriculteurs a été reçue par le préfet. Selon les syndicats agricole, Alain Espinasse a confirmé l'obligation d'abattre l'intégralité du troupeau de bovins touché par la brucellose, c'est à dire 220 bêtes. La FDSEA et les JA avaient plaidé pour limiter cet abattage à celles infectées par la maladie.
"On a une dent contre l'État et le monde écologique" - Arnaud, éleveur au Grand Bornand
Deuxième élevage de Haute-Savoie touché en dix ans
La France est considérée comme "indemne" de brucellose depuis 2005, mais une résurgence avait déjà été observée au printemps 2012 là-aussi dans le massif du Bargy, dans un élevage du Grand Bornand. Deux jeunes garçons de la commune avaient alors été diagnostiqués après avoir mangé du fromage blanc caillé contaminé. A l'époque, les analyses avaient permis de remonter à l'élevage touché et à des bouquetins infectés. Des mesures de capture-test des bouquetins, mais aussi d'abattage de bouquetins non testés, dites "prélèvements", avaient alors été mises en place, avant d'être suspendues en août 2020 par le tribunal administratif de Grenoble.
Transmissible à l'homme
La brucellose peut se transmettre à l’homme, "suite à la consommation de produits laitiers frais au lait cru provenant d’animaux infectés par la bactérie ou après contact direct avec des animaux atteints de brucellose", précise la DGS. Les symptômes de la maladie sont variés et peuvent s’observer dans un délai de une semaine à un mois suivant la contamination : une fièvre supérieure à 38°C, des douleurs articulaires et musculaires, fatigue, sensation de malaise, maux de tête.
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