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Concours de la race Limousine au salon de l'agriculture : "c'est la même pression que pour les chefs étoilés"
A l'occasion du salon de l'agriculture à Paris, 40 bêtes vont participer ce jeudi au concours général de la race bovine Limousine. Un concours prestigieux qui génère de la pression pour tous les éleveurs, même les plus habitués des récompenses.

40 mâles et génisses vont défiler sur le grand ring du salon de l'agriculture ce jeudi 27 février, pour le concours général de la race bovine Limousine. Un rendez-vous crucial pour les éleveurs qui ont réussi à qualifier leur bêtes. Dans le lot, il y a des habitués comme le GAEC Pimpin, un élevage de Beynac (Haute-Vienne) qui affiche un palmarès impressionnant : 41 prix de championnat et 125 premiers prix en 52 ans de participation à ce prestigieux concours. Pourtant, pour Alain Pimpin la pression est toujours la même.
Se remettre en question tous les ans, c'est important - Alain Pimpin
Cette année, l'éleveur haut-viennois présente trois bêtes : Maréchal et Jersey pour les mâles et une génisse baptisée Olympe. L'objectif est évidemment de décrocher un ou plusieurs podiums avec ses champions et se sent un peu comme les grands chefs étoilés qui attendent le verdict du guide Michelin. "Pour monter à Paris, il faut avoir fait une bonne cuisine au départ" précise Alain Pimpin en évoquant le travail de sélection puis de préparation des bêtes. Pour lui il ne suffit pas d'être le meilleur dans sa ferme, il faut aussi se confronter aux autres. Selon les années, ça se traduit par d'excellents souvenirs ou de cruelles désillusions, mais c'est aussi un enjeu économique énorme qui se joue avec ce concours.
Une vitrine pour la race et un atout pour les affaires
Au fil des années, les champions du GAEC Pimpin sont devenus des reproducteurs réputés, vendus à des éleveurs de race Limousine dans toute la France et dans les nombreux pays où elle est implantée. Des descendants qui à leur tour gagnent parfois des prix. "Ça nous permet de vendre beaucoup d'animaux à l'étranger et sans ça, on serait plutôt très très mal" commente Alain Pimpin. Selon lui, c'est bon aussi pour l'image de toute la filière bovine Limousin pas seulement pour les éleveurs présents à Paris.
Un exemple à suivre
La réussite du GAEC Pimpin aiguise aussi l'appétit d'autres élevages, qui rêvent de connaître le même succès. Ainsi, Thomas Delage participe cette année à son premier concours de la race bovine Limousine. Il a rejoint son père en décembre 2019 sur l'exploitation familiale située à Bussière-Poitevine, dans le nord de la Haute-Vienne. Aucun des deux n'a jamais été au salon de l'agriculture et pour le jeune homme, c'est donc un rêve qui se concrétise. "C'était ma passion depuis toujours et pour nous c'est très important pour essayer de se faire connaître et re-dynamiser notre élevage."
Décrocher un prix avec sa génisse Nena serait évidemment un plus. Mais quoi qu'il arrive, Thomas Delage se réjouit déjà d'avoir été sélectionné pour participer au concours. Il compte aussi sur les milliers de visiteurs qui vont arpenter les allées du salon pour faire sa publicité. Et il rêve d'ores et déjà aux prochaines éditions.
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