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Confinement : les horticulteurs de l'Yonne sortent doucement la tête de l'eau
Après un premier mois de confinement catastrophique pour leur activité, les horticulteurs de l'Yonne retrouvent de l'activité, grâce à leur débrouillardise et à la passion des confinés pour le jardinage.

Quand le confinement a commencé le 17 mars, beaucoup d'horticulteurs dans l'Yonne se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucun circuit pour vendre leurs produits. Puis, dans un deuxième temps des dérogations ont été accordées pour les jardineries qui font de l'animalerie, ce qui a permis à une partie de la profession de travailler avec ces distributeurs ou avec les grandes surfaces. D'autres ont mis en place un service de drive ou de livraison, beaucoup moins rentable que le circuit habituel.
Le chiffre d'affaire annuel lourdement impacté
"Ce coup de frein des premières semaines de confinement va peser lourdement sur le chiffre d'affaire annuel de nos entreprises" explique Stéphane Peuraud, horticulteur à Lindry (Yonne). " Entre le 15 mars et le 20 mai, je fais habituellement 80% de mon chiffre d'affaire de l'année", détaille t-il, "avec le confinement il a fallu faire une croix sur des fêtes très porteuses comme Pâques et les rameaux". Les productions de Cinéraires, de Pensées, de Chrysanthème et d'autres plantes pour ces fêtes religieuses ont donc dû être détruites faute de pouvoir les écouler. "J'ai mis à la poubelle environ 35.000 pensées" déplore Stéphane Peuraud, "c'est une perte de 11.000 euros, sans parler des autres plantes détruites. Je ne pourrai jamais rattraper ça."
Les confinés jardinent
Heureusement, les choses s'arrangent depuis une quinzaine de jours. Comme les confinés s'ennuient et qu'ils ne peuvent pas bouger de chez eux, il y a une énorme demande au niveau du jardin. Philippe Nurdin, horticulteur à Paroy -Sur-Tholon, confirme ce regain d'activité, lui qui a subi de plein fouet le confinement et dont l'activité n'a tenu que grâce aux livraisons aux particuliers dans un premier temps et au drive qu'il a installé ensuite. " Il y a effectivement un engouement pour le jardinage et surtout pour les potagers en ce moment, c'est un truc de fou", raconte t-il," ceux qui ne plantaient pas ou ne faisaient pas de jardin, se sont mis à planter des tomates et il n'y en aura pas pour tout le monde. C'est du jamais vu." "Les salades, les courgettes ou les concombres marchent aussi très fort" rapporte Philippe Nurdin.
Un regain d'activité bienvenu
Cette passion pour le potager va permettre aux professionnels de se refaire un peu au mois d'avril, mais ce ne sera pas suffisant pour couvrir les pertes du mois de mars. "Il faut bien comprendre que nous avons aussi perdu toutes nos ventes sur les marchés qui nous ont été interdits, alors que les supermarchés ont agrandi leurs rayons jardins et enregistré des progressions à deux chiffres" conclut avec amertume l'horticulteur de Paroy-Sur-Tholon.
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