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En Brenne, les éleveurs ovins et caprins ne peuvent plus faire abattre leurs bêtes à Mérigny
Depuis le mois de novembre, les ovins et caprins ne peuvent plus être tués à l'abattoir de Mérigny dans l'Indre. C'est un vrai souci pour de nombreux éleveurs en Brenne. Ils tentent donc de s'organiser et de s'entre-aider.

"Ça change complètement mon organisation. C'est vraiment une prise de tête", réagit Anne Biard au sujet de la fermeture de la chaîne d'abattage ovins et caprins à l'abattoir de Mérigny. Cette éleveuse de Rosnay avait pour habitude d'emmener deux ou trois agneaux chaque jour. Elle doit désormais se rendre à l'abattoir de Montmorillon, dans la Vienne. "Ça fait 90 kilomètres aller-retour de chez moi. Il faut que je retourne chercher la carcasse pour les emmener à un atelier de découpe à Martizay. Je peux ensuite les amener chez mes clients. En cumulant tout ça, ça fait beaucoup", précise Anne Biard.
Ça me fait des allers-retours plus importants. C'est du temps perdu et des coûts plus importants parce que l'abattoir est plus loin
Une fermeture qui déboussole les éleveurs locaux en Brenne
Début novembre, la direction de l'abattoir de Mérigny annonce la nouvelle de la fermeture de la chaîne d'abattage. Les petits ruminants, comprenez les agneaux, moutons et chèvres, ne seront plus abattus sur place.
Mais le coût est aussi important pour les éleveurs. "Mérigny me prenait 1,80 euro le kilo pour découper et mettre sous vide. Auprès de mon prestataire de découper, on me prend 3 euros plus 1 euro le kilo pour l'abattage à Montmorillon. Donc ça me fait 4 euros perdus par kilo. Auquel il faut rajouter le kilométrage, l'essence...", souligne Anne Biard.
Les éleveurs brennous tentent donc, tant bien que mal, de s'organiser. "On pourrait collecter les agneaux au milieu de la Brenne et les emmener à La Châtre ou Montmorillon. Il faut éviter qu'on aille chacun de notre côté", propose Frédéric Gagnot, éleveur à Tournon-Saint-Martin. "On a tous un besoin d'organisation pour l'abattage. Il faut essayer de voir ce qu'on peut faire pour mutualiser le transport des animaux", ajoute Anne Biard.
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