En Charente Maritime, les élevages de moules subissent des pertes colossales
Nouvelle crise en perspective pour la mytiliculture en Charente Maritime. En baie de l'Aiguillon, environ la moitié des moules filières et de bouchot sont déjà perdues selon le Comité régional conchylicole et la DDTM.

En 2014, les éleveurs de moules pensaient que l'épidémie bactériologique qui avait décimé leurs élevages ne se reproduirait pas de sitôt, tant elle était catastrophique. "Comme quoi, personne n'est prophète...", ironise Benoit Durivaud, mytiliculteur et vice-président du Comité régional conchylicole.
Dans la baie de l'Aiguillon, "les pertes sont très disparates. 60% pour les moules filières, jusqu'à 40% pour les moules de bouchot". Cette année, elles augmentent depuis janvier et auront des conséquences bien plus grandes.
Benoit Durivaud, éleveur en baie de l'Aiguillon
60% de pertes pour les filières. 40% pour les moules de bouchot
Pourquoi ? En 2016, les mytiliculteurs pourraient se retrouver de nouveau sans revenu, mais cette fois avec les emprunts d'urgence contractés il y a deux ans à rembourser. L’État, et notamment la DDTM 17, direction départementale des territoires et de la mer, se saisit du problème et devrait dans les jours à venir proposer des aides similaires à celles de 2014, comme des exonérations de charge par exemple.
Les mytiliculteurs ont demandé à rencontrer Alain Vidalies, secrétaire d'Etat en charge des Transports, de la Mer et le Pêche dans le courant du mois de mai. Dans la baie de l'Aiguillon, 200 emplois et collaborateurs sont concernés.
Reportage de Quentin Chillou