En Côte-d’Or, les pépiniéristes luttent contre la sécheresse
vendredi 14 septembre 2018 à 19:14
La Côte-d'Or est toujours soumise à un arrêté préfectoral qui impose des restrictions d'usage de l'eau, car la sécheresse persiste. Parmi les activités affectées par ce temps sec, celle des pépiniéristes. A Beire-le-Châtel, Christophe Dima doit sans cesse surveiller l'irrigation.

Beire-le-Châtel, France
La sécheresse se poursuit en ce mois de septembre, comme en témoignent les pelouses et pâturages jaunis en Côte-d'Or, et le département fait l'objet de mesures de restriction des usages de l'eau pour économiser la ressource.
Irrigation par goute à goutte et asperseurs, pour combattre sécheresse et canicule
Les pépiniéristes peuvent irriguer leurs plantations, classées cultures sensibles. Depuis le début de l'été, ils ne ménagent pas leurs efforts pour éviter le dépérissement de leurs plantes. Christophe Dima, qui gère 13 hectares de pépinières à Beire-le-Châtel, montre une plantation bio de cassis, cultivée pour en récolter les bourgeons. Le feuillage est jauni, mais ce qui inquiète le pépiniériste, c’est la taille modeste des arbustes : « on est sur des plants qui ont arrêté de pousser dès que la canicule s’est installée. On a des plantes qui sont plus courtes que d’habitude, donc on s’attend à une récolte moindre de bourgeons ».
Les pépinières sont équipées d'un système d'irrigation par goutte à goutte, bien utile pour abreuver les nombreuses plantes en pots, et complété par un dispositif d'aspersion. Par forte chaleur, il permet surtout de faire retomber la température, car sur les plateformes, explique Christophe Dima, les températures s’envolent et peuvent grimper à plus de 55°. De quoi brûler les racines dans les pots.
Risque d'un tarissement des puits
Malgré tous ces efforts, des plantes ne résistent pas. Le pépiniériste montre un jeune cerisier dont toutes les feuilles sont flétries et séchées. L’arbre est mort. « On peut avoir des goutteurs qui se bouchent, un asperseur qui tourne mal. Ça peut très vite se terminer en catastrophe, parce que la plante n’est pas irriguée et sèche. C’est vraiment très rapide ». La pépinière puise son eau sur place, grâce à deux forages dans la nappe phréatique, mais les réserves diminuent :« on est alimenté par une nappe liée à la nappe de la Tille. On voit bien que dans le village, il y a des puits qui sont déjà taris. Les nôtres donnent encore, mais jusqu’à quand ? ». Il lui faudra rester vigilant, car la pluie se fait attendre, et de fortes températures d'une trentaine de degrés sont annoncées la semaine prochaine.