Gel dans le vignoble des Côtes de Toul : "La période qui arrive est une période d'incertitude"
Face au retour du gel, les viticulteurs du Toulois (Meurthe-et-Moselle) ne se montrent pas trop inquiets pour le moment. Mais sans protection particulière dans leurs parcelles, ils savent qu'ils dépendent entièrement des caprices de la météo dans les semaines à venir.
Le gel va-t-il compromettre les productions dans les vignobles des Côtes de Toul ? Les viticulteurs ne se montrent pas trop inquiets pour le moment car les bourgeons commencent seulement à gonfler. La floraison, elle, ne se fait que fin mai-début juin.
"Les bourgeons sont encore dans une phase où la sensibilité est moindre, à part pour des parcelles et des cépages qui vont être un peu plus précoces", explique Stéphane Vosgien installé avec son frère à Blénod-lès-Toul et président de l’organisme de défense et de gestion de l’AOC Côtes de Toul.
Il faut tenir jusqu'aux saints de glace ! - Stéphane Vosgien
Quelques bourgeons ont toutefois brûlé sur ses parcelles. Chaque bourgeon détruit, c'est en moyenne deux grappes de raisin en moins. "Ça va prendre un certain temps pour que le bourgeon tombe complètement", poursuit Stéphane Vosgien. "Puis quelques jours plus tard, il y aura un contre-bourgeon. C'est un bourgeon qui pousse en deuxième génération et qui est dans tous les cas, moins fructifère que le premier, c'est-à-dire qu'il y aura moins de grappes et des raisins plus petits."
Contrairement à leurs voisins champenois ou bourguignons, les viticuteurs du Toulois n'ont pas de protection particulière dans leurs parcelles. "La période qui arrive est une période d'incertitude, qui fait le métier de vigneron et le métier d'agriculteur en général", souligne David Lelièvre du Domaine Lelièvre à Lucey. "Ici, nous n'avons pas de tours qui brassent l'air, des chaufferettes ou des brûlage de paille. Les seuls cierges qu'on pourrait brûler sont à l'église !"