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Grippe aviaire : l'inquiétude de certains éleveurs dans le Gers

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La course pour limiter la propagation de la grippe aviaire est lancée, selon un professeur de l'école vétérinaire de Toulouse. Un sentiment partagé par des éleveurs gersois, notamment le Collectif des canards en colère.

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Photo d'illustration © Maxppp - Michel Amat

L'objectif est de tout faire pour limiter la propagation du virus H5N8. Dans les Landes, 40.000 canards et volailles doivent être abattus, dans un rayon de trois kilomètres autour des deux foyers déclarés. Par ailleurs, la confirmation est tombée que des canards landais avaient contaminé un élevage des Hautes-Pyrénées. C'est pour cette raison que des zones sanitaires sont mises en place dans le Gers et les Hautes-Pyrénées.

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Jean-Luc Guérin, professeur à l'école nationale vétérinaire de Toulouse, estime qu'abattre de manière préventive était nécessaire : "Aujourd'hui, la décision qui a été prise est d'aller le plus vite possible pour essayer d'éviter la diffusion à partir des deux foyers identifiés. C'est une véritable course de vitesse vis-à-vis du virus pour réaliser des abattages extrêmement ciblés. On ne peut pas parler d'abattages massifs, il s'agit d'abattages ciblés, dans un rayon restreint autour des deux élevages. L'idée est d'éviter de revivre le scénario d'il y a quatre ans."

Le professeur Guérin ajoute qu'aujourd'hui, on maîtrise mieux les connaissances sur ce virus : "C'est un virus que nous ne connaissions pas à l'époque donc nous avions été surpris, les scientifiques y compris, par le comportement de ce virus et sa très grande facilité de propagation y compris en proximité. C'est pour ça qu'aujourd'hui on essaie d'aller le plus vite possible. On n'est pas du tout dans le scénario de 2016-2017."

"On sait très bien que si nous avons un foyer dans le Gers, on va devoir beaucoup abattre" s'inquiète de son côté Lionel Candelon, éleveur dans le Gers, à Castillon-Debats, près de Vic-Fezensac et président du Collectif des Canards en Colère, association pour la défense des éleveurs du Sud Ouest touchés par la crise de la grippe aviaire. L'abattage préventif d'élevages où les animaux ne sont pas porteurs du virus, comme réalisé dans les Landes, effraie certains éleveurs, dont Lionel Candelon : "On en dort plus la nuit ! J'ignore si dans une semaine on ne va pas me téléphone pour abattre mes canards, aujourd'hui c'est la hantise !". 

Les éleveurs ont donc peur de voir se reproduire la même catastrophe que lors de l'épisode de grippe aviaire de 2017, où des centaines de milliers de canards avaient été abattus. Mais pour Benjamin Constant, président des Jeunes Agriculteurs du Gers, il n'y a pas d'inquiétude à avoir tant que les protocoles sont bien respectés : "aujourd'hui la surveillance fonctionne, dès qu'il y a une suspicion, et les mesures sont prises très rapidement, pour que le moins d'éleveurs possible soient impactés"

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