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Grippe aviaire : les abattages préventifs s'étendent dans les Deux-Sèvres
Plus d'un million de volailles ont déjà été abattues dans les Deux-Sèvres, dans des élevages touchés par la grippe aviaire ou des opérations préventives. Des opérations qui sont élargies à plus de 200 élevages. Difficile mais nécessaire pour protéger l'avenir de la filière selon la préfecture.

La grippe aviaire continue de progresser dans les Deux-Sèvres. 39 foyers ont été confirmés depuis le début de l'épidémie dans le département mi-février. Six autres cas sont actuellement en cours d'analyse. Et déjà plus d'un million de volailles ont été abattues, entre les animaux malades et ceux abattus préventivement. Un chiffre qui va encore grimper car une deuxième étape de dépeuplement démarre.
"A ce jour la progression de l'épidémie reste maîtrisée mais elle est continue", indique Emmanuelle Dubée, préfète des Deux-Sèvres. "Nous n'avons pas connu de progression fulgurante comme il a pu y en avoir dans des départements limitrophes mais je reste très prudente. Les mesures que nous prenons, nous espérons qu'elles ont pour effet d'éviter une contamination massive", poursuit-elle.
Protéger les sites de reproduction
La stratégie pour lutter contre la maladie consiste premièrement à l'abattage d'un élevage lorsqu'un foyer est confirmé. Et deuxièmement, "la priorité est donnée à la protection des sites de reproduction", précise Emmanuelle Dubée, à savoir les couvoirs et les élevages sélectionnés pour leurs hautes qualités génétiques qui fournissent les élevages du département mais aussi ceux d'une partie de la France. Pour cela, "on met en place des zones dites de dépeuplement. En fait, on fait une sorte de cordon sanitaire autour des sites sensibles dans lesquels on abat préventivement des élevages qui sont sains, dans lesquels il n'y a pas eu de cas détecté, pour être sûr qu'il n'y ait pas un foyer de grippe autour d'un site couvoir ou élevage de reproducteurs", détaille la préfète.
"C'est une crise très dure, très brutale"
Il en va de l'avenir de la filière pour Emmanuelle Dubée. "C'est dur à entendre évidemment pour les éleveurs concernés même s'ils sont en partie bien indemnisés mais cette mesure est nécessaire pour garantir l'avenir de la filière et que l'ensemble des élevages puissent avoir de nouveau des petits poussins et canetons pour pouvoir recommencer dans de bonnes conditions". 41 élevages étaient concernés par la première phase de dépeuplement dans les Deux-Sèvres, 215 le sont lors de cette deuxième phase.
À la date de ce mardi 19 avril 2022, la France compte 1300 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage, 46 cas en faune sauvage et 27 cas en basse-cours, indique le ministère de l'Agriculture sur son site internet.