Grippe aviaire : confinement général pour les volailles du Périgord
Depuis la découverte d'un cas de grippe aviaire en Corse ce lundi, tous les élevages de volailles de France doivent confiner leurs animaux. Un confinement et une possible épidémie qui risquent d'entraîner des pertes dans un moment où les éleveurs n'en ont vraiment pas besoin.
C'est la règle. Dès lors qu'un animal est contaminé par la grippe aviaire, un protocole sanitaire s'applique à tout le territoire. Depuis lundi soir, date de découverte d'un cas de grippe aviaire dans un rayon animalerie d'une jardinerie de Corse, ordre a été donné à tous les élevages de France de confiner au maximum leurs canards, dindes, poules et autres volailles pour éviter toute contamination causée par le contact de ces animaux d'élevage avec des oiseaux sauvages contaminés.
Une maladie "vicieuse"
Cette mesure de confinement est particulièrement surveillée dans ce département de la Dordogne où la densité d'élevage est élevée.
Du côté de la préfecture, la volonté est de localiser le plus tôt possible les cas, s'il y en a, en réclamant la plus grande vigilance aux éleveurs à l'égard de cette maladie qui est "vicieuse", car le symptômes ne sont pas forcément visibles. Ils veulent "éteindre l'incendie" le plus rapidement possible s'il venait à se déclarer. Ces services vétérinaires de l'Etat comptent également appliquer la politique de "la terre brûlée" en cas de découverte de cas, c'est à dire en euthanasiant les animaux de l'élevage en question, mais aussi dans un périmètre défini.
Ce confinement est redouté par certains éleveurs qui craignent des "pertes" pour certaines espèces supportant très mal l’enfermement.
Par ailleurs, la localisation de cette maladie passe par la surveillance de la faune sauvage. Des "prélèvements" seront donc effectués par mesure de prévention.
Depuis le début de la crise la filière "tourne à 60%" assure un éleveur de Dordogne, reconnaissant toutefois un "bon été" mais prévoyant une chute d'activité allant jusqu'à 50% pour le mois de décembre en comparaison de l'année précédente.
A noter qu'aucun autre cas n'a été recensé en France, et la consommation de viande ou d’œuf ne comporte aucun risque.