Il y a tout juste vingt ans, la tempête Martin traversait la région Auvergne-Rhône-Alpes
Quelques jours après Lothar dans la nord de la France, dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, la tempête Martin traversait cette fois la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sur le mont Pilat, au crêt de l’Œillon, on avait enregistré des vents de 183 km par heure. Mais plus bas, en plaine, à Saint-Étienne ou dans le Velay, ils soufflaient encore à 140 km/h. Résultat, ce soir-là dans tous les massifs forestiers de la Loire et de la Haute-Loire, des milliers d’arbres ont été couchés ou cassés par la tempête.

Vingt ans après, Henri Beaupertuis, le vice-président du Syndicat des forestiers de la Loire se souvient de la désolation qu’il avait découverte au lendemain de la tempête :"Ça a été un peu l'apocalypse avec des conditions très difficiles, tous les bois étaient tendus et croisés, les chemins forestiers étaient tous bouchés et les scieries étaient bondées. Il a fallu trouver des solutions de stockage pour conserver les bois."
Il aura fallu près de dix ans pour écouler les stocks de bois supplémentaires générés par la tempête et près de vingt ans pour remettre les parcelles en ordre.
Il ne reste plus guère de trace de cette tempête dans les massifs. Sur les secteurs les plus touchés, le Pilat, les Côtes du Forez, le Haut-Forez ou le nord de la Haute-Loire, il reste bien quelques stigmates de la tempête de 1999 mais globalement les propriétaires ont su changer leurs méthodes pour prévenir ce genre de catastrophe.

Les forestiers de Loire et de Haute-Loire ont su rebondir pour trouver des parades et éviter qu'un prochaine tempête ne vienne une fois encore ruiner leurs parcelles. Didier Cornut, président du Syndicat des propriétaires privés de Haute-Loire, explique qu'il y a eu de la régénération naturelle et des plantations, mais que dans les deux cas, que l'on a introduit de la variété dans les peuplements et dans les tranches d'âge des bois pour redonner un équilibre aux parcelles.

Un nouveau défi attend déjà les forestiers de nos deux départements, c'est celui du réchauffement climatique et de son incidence négative sur les arbres de nos forêts mais ça c'est déjà une autre histoire.
