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Indre : deux fausses militantes L214 s'introduisent dans des exploitations agricoles
Un appel à la vigilance est lancé par les syndicats agricoles et la gendarmerie dans l'Indre. Deux femmes se font passer pour des militantes de L214 et pénètrent dans des exploitations agricoles. L'association dément catégoriquement toute implication.

Plusieurs cas d'intrusions dans des exploitations agricoles ont été signalés ces dernières semaines dans l'Indre. À chaque fois, le même procédé. Deux femmes arrivent en voiture, avec une plaque d'immatriculation masquée, et prennent des photos. Sur l'exploitation de Damien, près de Chaillac, les clôtures ont même été ouvertes. "On a réussi à les intercepter mais sinon elles auraient peut-être lâché des bêtes qui sont dans les stabulations. Je n'ai rien à cacher, rien à me reprocher. Mais les gens n'ont pas à prendre des photos. On sait qu'elles peuvent être modifiées, on peut leur faire dire n'importe quoi", explique Damien.
L'association L214 dément toute implication
Ces deux femmes se revendiquent de l'association L214. Contacté par France Bleu Berry, le directeur des enquêtes de l'association certifie qu'il n'y a aucun lien avec L214. "Cela nous arrive parfois que des gens se fassent passer pour L214", souligne Sébastien Arsac. "Mais je peux vous garantir que nous ne menons pas d'enquête en ce moment dans l'Indre, et certainement pas de cette façon", ajoute-t-il. Les pratiques de L214 sont souvent sources de polémiques et très critiquées dans le monde agricole. "Nous nous appuyons beaucoup sur des lanceurs d'alerte, des personnes déjà à l'intérieur des exploitations", précise Sébastien Arsac, directeur des enquêtes de L214.
Une main courante a été déposée auprès de la gendarmerie par un exploitant agricole dans l'Indre. Les gendarmes ont organisé une réunion pour sensibiliser les agriculteurs à la meilleure façon de réagir face à ce genre d'intrusions. L'essentiel est de garder son calme. "Face à ces agissements, il faut être très prudent. Je pense que le but est aussi de nous piéger, de nous pousser à la faute, au coup de gueule qui sera immédiatement diffusé sur les réseaux sociaux. Il ne faut surtout pas rentrer dans ce jeu, sinon c'est l'agriculteur qui en pâtira", insiste Astrid Plisson, présidente des Jeunes Agriculteurs de l'Indre.
"On ne rentre pas impunément dans une prairie ou dans une stabulation car il y a des règles d'hygiène et sanitaires. Potentiellement, ils peuvent ramener des maladies, des bactéries à nos animaux et il faut absolument empêcher cela", indique Astrid Plisson.
L'appel à la vigilance des syndicats agricoles
L'appel à la vigilance est donc massivement relayé. Les intentions de ces deux personnes sont pour l'heure très floues. "Plutôt que d'arriver comme des voleurs, à prendre des photos et libérer des animaux de leur pré ou de leur bâtiment, ces gens feraient mieux de venir nous voir. Venez à notre rencontre, on n'a rien à cacher", ajoute Astrid Plisson. "On travaille bien, on vous fera visiter, on vous expliquera et on répondra à vos questions sans aucune gêne. On ne rentre pas de force pour prendre des photos", conclut-elle.
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