Indre-et-Loire : les dégâts des sangliers sont plus compliqués à indemniser pour les agriculteurs
Les agriculteurs d'Indre-et-Loire sont confrontés à une augmentation des dégâts liés aux sangliers. Les indemnisations ont frôlé les 900.000 euros cette année. Mais le financement est de plus en plus compliqué avec la baisse du nombre de licenciés.

Indre-et-Loire, France
Les chasseurs pourront-ils continuer à indemniser les agriculteurs pour les dégâts des gros gibiers ? Une réunion entre les fédérations de chasseurs et les représentants de la FNSEA, le principal syndicat agricole, avait lieu mardi pour discuter de ce sujet. Car les sangliers notamment font de plus en plus de dégâts. Des dégâts qui sont indemnisés exclusivement par les chasseurs. En Indre-et-Loire, le montant des dédommagements versés aux agriculteurs augmente cette année. Il frôle désormais les 900.000 euros annuels, quand les indemnisations ne dépassaient pas les 650.000 euros en 2018. Sébastien Prouteau, président de la FNSEA 37, constate en effet une plus grande présence des sangliers. Presque l'intégralité du département est concerné par cette problématique. Ce qu'on souhaite c'est un plan de gestion de ce gros gibier, et qu'on gère ces hordes de gros gibiers qui nuisent à nos métiers.
Chasseurs, agriculteurs, on a un problème commun - Alain Belloy de la Fédération des Chasseurs d'Indre-et-Loire
Ces dégâts arrivent dans un contexte de mauvaise récolte (fourrage et céréales), liée aux deux canicules de cet été, rajoute Sébastien Prouteau. Si le peu de production qui reste est détruite par les sangliers, l'impact sera très important pour les agriculteurs. Mais la gestion des populations de sangliers est difficile à faire du côté des chasseurs. D'autant qu'ils sont de moins en moins nombreux chaque année en Touraine. Alain Belloy, le président de la fédération des chasseurs d'Indre-et-Loire, explique : "on a essayé de faire en sorte que ceux qui ont des prélèvements importants de sangliers en assument les conséquences financières autour d'eux. Mais ce n'est pas facile dans l'organisation pour que ce système soit équitable. C'est à nous d'adapter le financement et la population de grands animaux. On a un problème commun".