L'épidémie de rhinopneumonie ralentit le monde équestre en Meurthe-et-Moselle
Une épidémie de rhinopneumonie, maladie virale s'attaquant aux voies respiratoires des chevaux, secoue le monde équestre en Europe. Pour limiter cette épidémie, tous les rassemblements et concours équestres sont suspendus en France. En Meurthe-et-Moselle, les écuries et hippodromes sont au ralenti.
Dans les écuries, la vigilance est maximale. L'épidémie de rhinopneumonie guette, elle est virulente et peut être mortelle. Un rassemblement équestre en Espagne à Valence avec près de 800 chevaux, fin janvier, est à l'origine de l'épidémie qui sévit en Europe. Déjà quatre départements concernés en France, la Meurthe-et-Moselle est, pour le moment, épargnée.
Mais tous les rassemblements et concours équestres sont suspendus jusqu'au 28 mars en France, et les écuries prennent toutes les précautions.
A Moncel-Lès-Lunéville, l'écurie de la Fourasse fonctionne au ralenti. D'habitude, les chevaux qui s'y trouvent participent à des concours ou sont vendus, "on axe notre activité sur la pension pour le moment, explique Charlie Martin qui travaille à l'écurie, beaucoup d'écuries n'acceptent pas les autres chevaux de l'extérieur. Pour l'instant du côté des ventes, c'est en stand bye. Ce n'est pas non plus la catastrophe parce que nous avons quand même les pensions et les gîtes qui font fonctionner l'écurie. Mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus."
Eviter de transmettre la maladie aux chevaux
Aucune contamination à signaler pour le moment dans l'écurie de la Fourasse, mais la vigilance est grande. Les chevaux ne se croisent plus, et les propriétaires ou personnels de l'écurie ne les touchent que si nécessaire, l'Homme pouvant transmettre le virus.
Cette épidémie de rhinopneumonie, non transmissible à l'homme, n'est pourtant pas nouvelle. Mais cette année, le virus serait plus virulent et l'ampleur du foyer de contamination de Valence inquiète.
A l'hippodrome de Nancy Brabois, l'atmosphère est différente. Les courses hippiques continuent puisque les chevaux de courses sont vaccinés contre la rhinopneumonie. Une différence qui s'explique par l'appartenance des autres disciplines à la fédération d'équitation, qui n'a pas encore rendu obligatoire ce vaccin.
Mais les autres chevaux, ceux qui ne participent pas aux courses, n'ont plus accès aux infrastructures de l'hippodrome. Une rentrée d'argent en moins selon Jean-Edouard Pierre, le président de l'hippodrome, qui espère que les chevaux ne seront pas touchés par l'épidémie : "Dans le milieu du cheval tout se tient, on travaille tous ensemble et on se croise souvent. Nous sommes déjà beaucoup touchés par le Covid-19 et si les chevaux de courses sont touchés ça deviendra encore plus dur. Les courses c'est ce qui fait vivre un peu l'ensemble de tout le monde équestre."