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La nouvelle éco : le blues des cidriers bretons après la fermeture des crêperies

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A cause de la fermeture des crêperies depuis octobre, certains cidriers bretons n'ont plus aucun débouché pour vendre leur production. Certains arrivent à garder la tête hors de l'eau grâce à la grande distribution. Ils attendent avec impatience le retour des touristes.

Le cidre des Vergers de Kermao Le cidre des Vergers de Kermao
Le cidre des Vergers de Kermao © Radio France - Roméo van Mastrigt

Les crêperies sont fermées depuis le 29 octobre et les cidriers bretons commencent à trouver le temps long. Les crêperies représentent pour beaucoup d'entre eux le principal de leur distribution sur l'année. C'est le cas de Brieug Saliou, cidrier aux Vergers de Kermao à Gouesnach : "les crêperies, c'est un peu plus de la moitié de mes ventes". Les vacances scolaires, avec ses arrivées de touristes, permettent normalement de constituer une trésorerie, "c'est ce qui permet d'envisager la suite", explique-t-il, "s_ans ça, comme l'année dernière, c'est très difficile. Les ventes ne sont pas là, donc pas de trésorerie. Ca peut devenir très compliqué_".

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Le cidrier peut tout de même se reposer sur la vente directe en boutique, qui est meilleure que l'année dernière. Pendant le premier confinement, il n'a vu défiler qu'une dizaine de clients dans son magasin. Mais Brieug Saliou a quand même constaté une baisse de fréquentation. 

Pas d'effet Mardi Gras

D'autant plus que les mesures de restriction sanitaire n'aident pas : "À cause du couvre-feu à 18 heures, à partir d'une certaine heure, il n'y a plus personne dans la boutique. Par conséquent, les gens se réunissent moins. Les occasions pour ouvrir une bouteille se font plus rare". D'ailleurs, il n'a constaté aucun effet Chandeleur ou Mardi Gras dans ses ventes. C'est un problème car il reste des stocks issus de l'ancienne récolte, alors que la dernière est actuellement en train d'être mise en bouteille. 

La grande distribution comme relais

Certains sont moins concernés par ces problématiques comme Paul Coic, cidrier du côté de Plonéis. Sa production est vendue pour moitié à la grande distribution : "J'ai démarché une clientèle de supermarchés depuis plus de 18 ans, une vingtaine d'enseignes dans les environs. C'est un volume commercial intéressant. Ca permet aussi d'écrêter les pics et les creux de chaque magasin". En tout, il distribue entre 35.000 et 40.000 bouteilles à la grande distribution tous les ans. Pour cette année, il innove avec la création d'une bière au houblon qu'il devrait commercialiser courant 2021.

Paul Coic va sortir une nouveauté en 2021 : le cidre au houblon
Paul Coic va sortir une nouveauté en 2021 : le cidre au houblon © Radio France - Roméo van Mastrigt

Les cidriers bretons attendent en tout cas avec impatience la réouverture des restaurants, l'organisation de festivals, des fest-noz pour écouler leur stock et faire vivre tout l'écosystème qu'abrite ce genre d'évènements.

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