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La poule de Gournay bientôt sur la table de l'Élysée ?
La poule de Gournay est une des races patrimoniales de la Normandie. Elle avait été un peu oubliée mais depuis un an, la filière tente de se reconstruire autour d'éleveurs et de grossistes passionnés.

Dans la ferme familiale de Bermonville, dans le Pays de Caux (Seine-Maritime), les cinq frères élèvent leurs vaches laitières pour préparer le camembert au lait cru qui porte leur nom.
Et depuis quelques mois, les vaches ont trouvé des nouvelles voisines ! Des poules de Gournay très reconnaissables à leurs plumages noir et blanc. "C'est une race patrimoniale ! On l'appelle la Bresse normande", explique Côme Bréant, le quatrième des cinq frères qui vient de se lancer dans l'élevage de cette "poule premium".
Des poules qui boivent du lait
Des poules haut de gamme qui sont élevées cinq à six mois, contre trois mois pour des poules ordinaires et surtout qui "ont finition au lait entier et au blé entier", c'est-à-dire que leur éleveur leur fait boire du lait. Et cela participe à leur "donner une chair très tendre et persillée". C'est d'ailleurs une des caractéristiques de ces poules. Le blanc de leur chair est entrelacé de lames de graisse ce qui donne un goût et un fondant incomparables assure Côme Bréant.
Le jeune éleveur de 24 ans a lancé sa première production cette année. Les 70 premières poules ont trouvé preneur pour les fêtes de fin d'année. Il en prépare 70 autres pour Pâques. "Ce sont des poules qu'on ne mange pas tous les jours" insiste-t-il. C'est une bonne poule pour les bonnes occasions et d'ailleurs son prix est à la hauteur de sa qualité, autour des 15 à 20 euros le kilo.
La Gournay bientôt à l'Elysée ?
Côme Bréant a en tout cas de belles ambitions pour sa poule. Pourquoi pas l'Elysée ? Ce serait une "fierté", dit-il et c'est tout à fait "possible" assure Pascal Grosdoit, de la maison qui porte son nom. La maison Grosdoit, une institution rouennaise depuis 35 ans pour la viande et la volaille.
Pascal Grosdoit est lui-même très impliqué dans la restructuration de cette filière de la poule de Gournay sous l'impulsion de la Région Normandie. "Nous avons un jardin exceptionnelle en Normandie. Entre le bœuf normand, le canard de Duclair et la poule de Gournay", se réjouit-il.
"Elle a toute les qualités pour être sur les grandes tables", assure Pascal Grosdoit qui compte bien lui donner la renommée certaines grandes volailles comme le poulet de Bresse ou la volaille de Licques.
"Mais c'est beaucoup de travail" de construire une filière, de faire goûter aussi pour faire connaître ce trésor normand vieux de plus de 200 ans mais qui avait été un peu mis de côté depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
En tout cas, la curiosité est bien là. Puisque les 400 premières poules que lui a fourni le lycée agricole d'Yvetot avec qui il a conclu un partenariat, ont trouvé rapidement preneur sans difficulté pour les fêtes de fin d'année.
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