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La sécheresse oblige certains bergers à redescendre des alpages plus tôt que prévu

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L'épisode de sécheresse a laissé des traces dans les alpages isérois : les pâturages parfois brûlés par le soleil et l'eau venant à manquer. De quoi pousser certains bergers à quitter les alpages et redescendre en plaines plus tôt que d'habitude.

Un baton, un chien et un troupaeu, Jean Marc est berger Un baton, un chien et un troupaeu, Jean Marc est berger
Un baton, un chien et un troupaeu, Jean Marc est berger © Radio France - C.Garnier

Les fortes chaleurs ne se sont pas faites ressentir que dans les plaines. Dans les alpages également. C'était l'un des sujets abordés lors de la 39e Assemblée Générale de la Fédération des Alpages, à Autrans-Méaudre (Isère) dans le Vercors ce jeudi.

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La canicule a asséché jusqu'en altitude, affectant les pâtures des troupeaux. Une constatation de Sylvain Turc, berger depuis 28 saisons dans l'alpage de Sénépy. "Cette année peut-être, plus encore que les autres années, on ne peut plus nier le réchauffement climatique et surtout les changements climatiques" dit-il. 

L'eau de plus en plus rare dans les Alpages

Autre conséquence de la canicule : l'eau se raréfie en montagne. "On commence à avoir des problèmes d'eau, pour l'abreuvement des bêtes. Tout comme l'eau potable pour les bergers", observe Bruno Caraguel, le directeur de la Fédération des Alpages. "Les sources qui alimentent les chalets se tarissent. On a des vrais problèmes d''économie de l'eau qui s'annoncent", explique-t-il encore. Sans eau, les plantes meurent également. "Il n'y a plus d'herbe et ça ne repousse pas", déplore Bruno Caraguel. 

En conséquence, va-t-il falloir quitter les Alpages plus tôt ?

Moins d'herbe pour nourrir et moins d'eau pour abreuver les bêtes. Les bergers envisagent donc de redescendre plus tôt des alpages avec ces ressources qui s'amenuisent. C'est le cas de Sylvain Turc qui doit décider la semaine prochaine d'avancer sa date prévue de recrudescente du troupeau. "C'est très probable : on avait prévu de descendre début octobre et il faudra sûrement _avancer de deux à trois semaines__",_ estime Sylvain Turc. La Fédération des Alpages estime que le berger de Sénépy est loin d'être le seul dans cette situation. 

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Une redescente anticipée que Sylvain Turc avait déjà envisagée lors de la canicule de 2003. "Mais on trouve que ça devient de plus en récurrent et un peu plus alarmant parce que c'est notre capital pour nourrir nos bêtes et on ne veut pas l'épuiser ni le détériorer", s'inquiète le berger. En plaines aussi, la sécheresse s'est faite ressentir dans les troupeaux : les éleveurs doivent parfois puiser dans leur réserve de fourrage, plus tôt que d'habitude.

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