Le préfet des Hautes-Pyrénées donne son feu vert au projet de porcherie industrielle à Ossun
Le préfet des Hautes Pyrénées, Brice Blondel, a donné ce mercredi son feu vert au projet de porcherie industrielle à Ossun, à la frontière entre Béarn et Bigorre. Le projet fait polémique depuis plusieurs mois, riverains et élus locaux s'y opposent.

Brice Blondel a donné son accord ce mercredi à la construction d'une porcherie industrielle à Ossun. Il n'y a pas d'obstacles juridiques dit-il, pour ce projet porté par la coopérative béarnaise Fipso. Malgré l'opposition des riverains et élus locaux, qui vont voir passer 6000 porcs par an dans cette porcherie XXL. Le préfet n'a donc pas suivi l'avis défavorable rendu quelques heures plus tôt par le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires. Un avis qui n'est que consultatif.
Je ne fais pas le procès de l'élevage du porc, j'applique le droit - Le préfet des Hautes-Pyrénées
Brice Blondel va maintenant recevoir le porteur de projet, Fipso, pour lui demander d'engager une concertation : "je n'ai pas de marge de manœuvre, je ne fais pas le procès de l'élevage du porc, explique-t-il. J'applique le droit. Une nouvelle période s'ouvre, celle des recours. Les tribunaux trancheront. Mais sans attendre, il y a une une concertation à mener qui ne l'a pas été suffisamment jusqu'à présent et qui est indispensable à la mise en oeuvre d'un projet de ce type".
C'est une porcherie sans paysan - L'ancien maire d'Ossun
Pour Michel Hourné, ancien maire d'Ossun, et membre du collectif d'opposants "No Porcharane", cette décision préfectorale est incompréhensible : "c'est l'affrontement entre la société civile et l'administration. On ne comprend pas. Dans tout le monde rural, on est les premières victimes de toute ces décisions purement administratives. Faire de la ruralité de cette façon là... avec une porcherie sans paysan... Et tout ce qui en découle. Effectivement, on est en plein conflit, mais on ne lâche rien, on ira jusqu'au bout".
Le collectif d'opposants va déposer un recours au tribunal administratif.