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Les agriculteurs périgourdins s'organisent pour faire face à la sécheresse

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Avec ce nouvel épisode de canicule, la sécheresse s'accentue en Dordogne. Une réunion de crise se tient mardi matin à la préfecture pour faire le point sur l'état des ressources en eau. Pour arroser leurs champs ou nourrir leurs bêtes, les agriculteurs doivent être prévoyants.

Pour que ses 80 vaches ne manquent pas de nourriture, Etienne Voisin leur donne du foin et prépare des stocks supplémentaires pour l'hiver.
Pour que ses 80 vaches ne manquent pas de nourriture, Etienne Voisin leur donne du foin et prépare des stocks supplémentaires pour l'hiver. © Radio France - Noémie Philippot

Météo France annonce jusqu'à 42 degrés en Dordogne ce mardi. Ce nouvel épisode de canicule accentue la sécheresse déjà bien installée dans le département. Selon le site Propluvia, plusieurs secteurs du département sont en situation de crise, d'autres sont en alerte renforcée. Une réunion de crise est prévu mardi matin à la préfecture, notamment avec les agriculteurs qui ne peuvent plus prélever dans certaines rivières pour arroser leurs cultures. 

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Du côté des éleveurs, les pâtures ne suffisent plus à nourrir les animaux. Etienne Voisin élève 80 vaches limousines et 500 brebis au Gaec de Rousille, à Douville. Dans les parcs, l'herbe craque sous les pas, tout est grillé : "On a mis du foin dans le râtelier et les vaches ont fait le choix, elles ont mis la tête dans le foin. C'est nécessaire maintenant, tous les animaux au pâturage vont avoir du foin." explique Etienne Voisin. 

Les brins d'herbe encore verts sont très rares dans les pâtures, les vaches viennent manger au râtelier.
Les brins d'herbe encore verts sont très rares dans les pâtures, les vaches viennent manger au râtelier. © Radio France - Noémie Philippot

Des cultures supplémentaires pour nourrir les animaux

Pour piocher dans les stocks de foin l'été, sans en manquer l'hiver, l'éleveur est prévoyant : "On anticipe en faisant des cultures fourragères pour les animaux, qui produisent précocement dans la saison où il y a moins de stress par rapport à l'eau et à la température." Cela devrait lui permettre de ne pas acheter de fourrage pour combler, mais la sécheresse menace sérieusement les dernières cultures supplémentaires encore en terre : "On plante un couteau dans la terre, on descend à plus de 15 cm sans qu'il y ait la moindre humidité dans le sens. On est devant une parcelle de maïs qui a été semée il y a un peu plus d'un mois, ça s'étiole ... en attendant la pluie en espérant que tout ça ne meurt."

Dans cette parcelle, le maïs planté il y a un mois sort à peine de terre et risque de mourir de sécheresse.
Dans cette parcelle, le maïs planté il y a un mois sort à peine de terre et risque de mourir de sécheresse. © Radio France - Noémie Philippot

"Si l'évolution du climat est celle qu'on pressent malheureusement, et que les spécialistes nous donnent, il faut qu'on trouve des systèmes un petit peu différents pour continuer à avoir une activité économique et à vivre de notre métier." explique Etienne Voisin. Lutter contre la sécheresse coûte cher : s'il perd ces plants de maïs, Etienne Voisin perdra non seulement une partie de son stock de nourriture de secours, mais aussi entre 300 et 400 euros investis par hectare. 

Selon les prévisions Météo France, il pourrait y avoir des orages vendredi 26 juillet. 

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