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Les éleveurs ont renforcé les mesures préventives contre la grippe aviaire dans 37 communes de Dordogne
Depuis la découverte de deux cas de grippe aviaire dans les Ardennes, le niveau de risque est passé de "négligeable" à "modéré" partout en France. En Périgord, les éleveurs situés dans les 37 communes situées en zones à risque particulier ont dû prendre des mesures de prévention.

"A une époque, le passage des oies sauvages signifiait simplement le retour du froid. Malheureusement, maintenant on pense aussi à la grippe aviaire, ce sont des facteurs de risque qui arrivent". A 28 ans, Marie Bouyssou élève avec ses parents des canards prêts à gaver depuis octobre 2018 à Sainte-Foy-de-Longas dans le Bergeracois. Une commune qui fait partie des 37 de Dordogne situées en ZRP, zones à risque particulier, autrement dit les secteurs susceptibles d'être fréquentés par les oiseaux migrateurs. Depuis le 10 septembre dernier, professionnels comme particuliers installés sur ces territoires ont dû mettre en place des mesures de prévention particulières. Et ce après la découverte de deux cas d'influenza aviaire dans des basse-cours des Ardennes et d'un cas chez un propriétaire d'oiseaux d'ornement dans l'Aisne.
Les canards privés de sorties
Le GAEC Dupont qui élève des canards prêts à gaver a ainsi dû parquer ses canards qui habituellement se promènent dans deux hectares de prairies et de sous-bois. "On s'adapte et on continue d'avancer explique Marie Bouyssou. Nous avons posé des filets pour un coût de plus de 3.000 euros hors taxes. On paille plus le bâtiment, et nous allons passer à moins de canards au m². Nous sommes actuellement à sept canards et demi au m² et nous allons passer à six, soit 6.000 canards contre 8.500 habituellement. C'est d'autant plus difficile que le canard n'est pas fait pour vivre à l'intérieur. C'est un animal qui joue beaucoup avec l'eau et en consomme beaucoup. Contrairement au poulet, il fait des fientes liquides et du coup la litière s'humidifie très rapidement et se salit. La jeune agricultrice comprend malgré tout qu'il faille en passer par là. "Si on ne fait pas ça, confie-t-elle, cela peut engendrer des situations encore plus compliquées. Si on ne prend pas les devants, il y a des risques de plus en plus élevés que la grippe aviaire arrive".
Assurer la pérennité de la filière
Invité à visiter l'exploitation pour voir comment elle s'était adaptée, le préfet de la Dordogne, convient que les mesures sont contraignantes pour les éleveurs. Mais pour Frédéric Périssat, "le principe est toujours d'avoir un élevage en extérieur car c'est ce qui fait la qualité du produit. Mais en fonction de l'évolution du niveau de risque, on doit être en capacité d'abord d'abriter les canards sous des filets pour éviter des contaminations de la faune sauvage puisque c'est la faune sauvage qui apporte le virus. Et puis si le risque s'accroit, de les mettre à l'abri dans des bâtiments fermées pour renforcer encore la protection. Il faut que tout le monde mette en œuvre ces mesures de biosécurité pour assurer la pérennité de cette filière estime le préfet de la Dordogne.
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