Les producteurs se mobilisent à nouveau pour une hausse du prix du lait
Les producteurs laitiers poursuivent leur combat pour une meilleure rémunération. De nouvelles actions ont lieu ce mardi partout en France et notamment en Bretagne et dans les Pays de la Loire.

Les producteurs de lait prévoient mènent de nouvelles actions de protestation ce mardi, notamment dans l’ouest de la France. Le prix du lait, qu’ils vendent aux transformateurs c'est à dire aux coopératives laitières, s'élève aujourd'hui à 300 euros les 1 000 litres. Les producteurs réclament au moins 340 euros les 1.000 litres pour "pouvoir couvrir leurs coûts de production".
Manifestations et blocages de laiteries
Plusieurs actions et blocages étaient prévues à l'appel des jeunes agriculteurs et de la FNSEA. En Loire-Atlantique, les producteurs laitiers mécontents manifestent sur les site de plusieurs coopératives laitières, à Ancenis près de Nantes, et à Herbignac près de Guérande. Une mobilisation similaire est en cours depuis la fin de matinée en Bretagne à Ploudaniel (Finistère), où trois tracteurs ont déversé à l'entrée de la coopérative Even du fumier et des vieux pneus, comme l'a constaté un journaliste de France Bleu Breizh Izel.
D'autres actions étaient en cours mardi matin à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) et à Yffiniac (Côtes-d'Armor), là encore sur des sites appartenant à des coopératives laitières. A Moyon, dans la Manche, les éleveurs sont réunis devant l'usine de transformation Agrial depuis midi. Une mobilisation est également prévue à partir de 14h au Mans, sur le site de la Sodiaal, troisième coopérative laitière européenne.
"Quasiment 1.000 jours de crise"
"Nous allons à nouveau exprimer le désarroi des producteurs qui sont en crise depuis quasiment 1.000 jours", a déclaré sur franceinfo André Bonnard, le secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), premier syndicat laitier. Objectif : "Faire en sorte que les coopératives les entendent et essaient de mieux rémunérer le lait qu'ils produisent". Selon lui, les 1.000 litres doivent être rémunérés 340 euros "pour couvrir au moins les coûts de production".
"Le prix moyen du lait" acheté aux producteurs a augmenté "depuis le début de l'année", a expliqué Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières, mais "il ne suffit toujours pas à couvrir les charges dans les exploitations", a-t-il reconnu. "Nous sommes dans une guerre des prix dans la grande distribution qui tue nos entreprises", a-t-il souligné.