Des vendanges "exceptionnelles" par endroits dans l’Hérault
Les prévisions de la préfecture d'Occitanie se confirment : les viticulteurs de l'Hérault ont réussi leurs vendanges. Ils ont récolté un quart de raisin de plus par rapport à l'année 2017.

Les vendanges sont terminées dans nos vignobles et elles se sont très bien passées, selon les prévisions de la préfecture d'Occitanie qui se confirment. Les viticulteurs du département auront ramassé autour de 4, 9 millions d'hectolitres. C'est quasiment un quart de plus par rapport à l'année précédente. Il faut dire qu'en 2017, dans la région la récolte avait été mauvaise, comme partout en France, à cause de la sécheresse.
La récolte a notamment été bonne dans les 1.200 hectares de vignes du Pic-Saint-Loup, situé au nord de Montpellier. "Pour un vigneron, la période après les vendanges est un apaisement, ressent Régis Valentin, qui possède le Château de Lancyre, un vignoble de 80 hectares, dont certains avec vue sur la fameuse montagne. Quand on retourne dans les vignes, on voit que le feuillage a jauni, que la vigne se repose."
"Une année comme ça, on pense qu'ensemble, avec la vigne, on a fait du bon travail."
Il a récolté un tiers de raisins en plus par rapport à l'an dernier. Régis Valentin est aussi président du syndicat des vignerons du Pic-Saint-Loup. Avec ses collègues de l'AOP, ils dépasseront les 42.000 hectolitres fabriqués en 2017. "Une année comme 2018, pendant laquelle il ne pleut pas durant toutes les vendanges, c'est exceptionnel", sourit-il. De quoi faire oublier les deux dernières récoltes. Elles avaient été "historiquement basses" à cause notamment de la grêle de 2016. Non seulement, il a fallu ajouter la sécheresse de 2017 mais en plus "la vigne a eu besoin d'une année de convalescence pour se remettre de cet épisode", explique le vigneron.
Selon lui, le vin rouge Pic Saint Loup 2018 sera un très bon millésime. Il sera en vente à partir de l'an prochain.
Récoltes moyennes pour les vins de Faugères
La qualité sera également au rendez-vous pour les vins d'appellation Faugères, au nord de Béziers. "Qualitativement, c'est le top", lance même Philippe Maury, le président de la cave coopérative de cette AOC, qui représente entre 60 et 70 vignerons.
En revanche, la quantité n'est pas au rendez-vous cette année. "Nous avons eu un printemps très compliqué avec ces pressions de mildiou", dit-il. Tous les viticulteurs n'ont pas réussi à sauver leur vignoble des ravages causés par ce champignon. "Il y en a qui ont perdu presque toute la récolte", déplore-t-il. Il annonce 25.000 hectolitres environ pour l'année 2018, soit 3.000 de moins par rapport à l'an dernier.
Il espère qu'il y aura "un peu de stock" pour limiter les pertes mais prévoit une augmentation des prix pour les bouteilles de cette appellation. "Il faudra mettre quelques euros de plus pour se régaler avec du Faugères, ce n'est pas grave", conclut-il.