Les vendangeurs s'affairent dans les vignobles jurassiens
PHOTOS - C'est le temps des vendanges depuis le 27 août dans le Jura ! Dans les vignobles, les saisonniers ont pris leur place et s'affairent pour récolter ce qui finira dans nos caves à vin.
Depuis le 27 août, ça s'affaire dans les vignobles jurassiens ! Et pour cause, on est en pleine saison des vendanges. Au milieu des pieds de vignes, retraités, étudiants, chômeurs ou autres récoltent ce qui deviendra d'ici quelques mois les vins de nos caves. Au Gaec Grandvaux, au Vernois près de Lons-le-Saunier dans le Jura, on s'attaque depuis jeudi dernier au crémant du Jura.
Ils sont une quarantaine de saisonniers à se diviser le travail sur les 23 hectares, entre coupeurs et porteurs. Une petite équipe dont la moitié est habituée au Gaec, revenant chaque année, tandis que les autres eux ont trouvé l'emploi sur les réseaux sociaux.

Pour trouver les vendangeurs, c'est en effet sur Facebook et twitter que Denis Grandvaux a choisi de poster des annonces. Cette année il a pu compter quelques semaines sur les étudiants grâce aux vendanges précoces.
Tous les vendangeurs arrivent aux alentours de 7h le matin, pour prendre la direction des vignes. Et là dès 8h, ils rompent le silence matinal avec le cliquetis des sécateurs.

Il ne faut pas couper toutes les grappes, il faut les trier. "On essaie de mettre le moins de feuilles possible dans le sceau et on cueille les plus jolies grappes, ou toutes les grappes" explique Patrick jeune retraité des sapeurs pompiers de Paris. Surtout que cette année, à cause de la sécheresse, certains raisins sont flétris. Chacun sa technique : certains sont accroupis, d'autres assis.

C'est un métier qui s'apprend donc beaucoup sur le tas. Alors quand elle débuté Loïse n'était pas forcément à l'aise. Il faut dire qu'à 15 ans, cette Jurassienne réalise ses toutes premières vendanges. "Moi avant j'avais du mal, je regardais, je démêlais. Maintenant ça va beaucoup mieux, j'ai pris le coup de main" se réjouit l'adolescente.
Les vendangeurs expliquent leur travail


Une fois le raisin coupé, il est ramassé par les porteurs qui font le tour des allées de vignes avec leur hotte sur les épaules. Les hottes pèsent entre 40 et 45 kg et pour les vider "des fois ça va de 40m à 150m" de trajet note Rafaël. Faire les vendanges, c'est donc très physique. Si les coupeurs se plaignent de mal de genoux, les porteurs eux finissent la journée avec quelques rhumatismes au dos.
Mais les vendanges sont aussi festives. Chaque midi, les saisonniers partagent un repas tous ensemble. Pour Rafaël, c'est un moment important où tous rigolent entre eux et échangent des anecdotes. Une bonne ambiance donc mais aussi l'occasion d'avoir un revenu sur quelques semaines, car tous les contrats saisonniers sont payés au Smic.
La récolte prend ensuite la direction des caveaux où les raisins sont emmenés dans un pressoir mécanique. Le jus extrait coule ensuite dans des cuves pour "laisser reposer, comme ça les impuretés descendent et se séparent du jus clair" selon Christophe Grandvaux.




Après une semaine de vieillissement dans des cuves, place à la fermentation. Et la particularité du crémant, c'est qu'il doit y en avoir deux. C'est ce qui provoque les bulles. Un crémant ne se fait donc pas en quelques semaines, ça prend une bonne année.

Les vendangeurs s'affairent au Vernois - Le Reportage