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Les vignes de l'Hérault, brûlées par la canicule
Plusieurs viticulteurs de l'Hérault ont perdu une partie de leurs vignes, brûlées par la chaleur et le soleil lors de l'épisode de canicule. Certains ont perdu jusqu'à un tiers de leurs culture, et craignent un bilan encore plus lourd.

Au domaine Saint-Jean de l'Arbousier, la canicule a fait des dégâts. Les pieds de vigne paraissent carbonisés, les raisins sont asséchés, à l'intérieur les grains sont déjà marrons, en train de sécher. "Ça veut dire qu'ils vont tomber dans les prochains jours", se désole Nicolas Viguier, vigneron gérant du domaine.
Dans son domaine, environ 30% des pieds ont été touchés, certains seulement partiellement. D'autres sont entièrement brûlés. "On avait déjà eu des pertes de l'ordre de 20 à 30% liées à des épisodes de grêle, mais là, une telle perte liée à la chaleur, c'est une première", explique le vigneron, qui craint un bilan revu à la hausse. "C'est une première estimation mais ça pourrait être plus important encore. Dans tous les cas ça ne sera pas moins : certains grains sont juste flétris, s'ils ne résistent pas, c'est ce qui décidera si on dépasse les 50% de perte ou pas".
Des phénomènes qui se répètent
Le viticulteur n'est pas le seul à avoir été touché par l'épisode de chaleur. Le président de la chambre d'agriculture de l'Hérault, Jérôme Despey, parle même de vignes "comme brûlées au chalumeau".
Des dégâts ont été constatés au Domaine de la Triballe à Guzargues, au Mas Theleme à Lauret, ou encore au Chai d'Émilien à Sussargues, où les pertes sont évaluées à 45-50%. "C'est une catastrophe, c'est du jamais vu", souffle Émlien Fournel, le gérant.
Dans ses vignes, transmises de père en fils depuis six générations, on a appris des techniques pour gérer les très hautes températures du sud, pas le dérèglement climatique. "I_l y en a qui doutent du réchauffement climatique, mais quand on voit ça__.....Le problème c'est qu'il a fait chaud très tôt. La vigne elle est capable d'encaisser 40 degrés un peu plus tard en juillet ou en août. Il va maintenant falloir qu'on apprenne à travailler différemment, se réinventer"_.
"_Ce qui est préoccupant pour nous c'est que l'été n'a pas commencé__, on a encore plus de deux mois à tenir avant de récolter les premiers raisins. Là on a peur_, explique Nicolas Viguier. On ne sait pas comment les pieds de vignes vont photosynthétiser, si on aura des raisins par la suite. On est vraiment inquiets".
Une cellule d'urgence va être mise en place lundi à la chambre d'agriculture de l'Hérault pour recenser les dégâts.
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