Malgré le gel, la saison des asperges est lancée
Les asperges arrivent sur les étals du marché et dans les ventes directes, à la ferme. Reportage chez un producteur puy-dômois.
Petit, Jordane Baldassini était déjà un passionné. Il aidait les producteurs d'asperges aux alentours des Martres-de-Veyre à les récolter. "C'est une fierté parce que c'est pour moi un produit de luxe" explique-t-il. Aujourd'hui, c'est sa cinquième année en tant que producteur. Une passion qu'il mène en parallèle de sa profession sur Clermont-Ferrand.
La confiance des consommateurs en direct
L'exploitant puy-dômois ne réserve sa production qu'aux locaux, qui se déplacent jusqu'à sa ferme. Depuis le premier confinement, la vente en direct s'est généralisée. "Les gens sont de plus en plus demandeurs de la proximité et de poser des questions aux producteurs", constate Jordane Baladassini.
Venue en voisine, Françoise acquiesce : "là au moins, on sait d'où elles viennent". Elle guettait les premières bottes avec impatience, comme Alain. Cet habitué de la ferme, distille ses recettes à base d'asperges : "en velouté, frites ou avec une sauce gribiche, accompagnées d'un œuf mollet, c'est délicieux !"
Des récoltes décimées par le gel
Il faut en profiter car la saison des asperges est courte, jusqu'au 15 juin au maximum. D'autant que cette année, les premières récoltes ne sont que très peu fournies : seulement 20% de la production habituelle de Jordane Baldassini.
La faute aux basses températures et aux épisodes de gel, la nuit, qui se multiplient ces dernières semaines. L'exploitant ne peut pas vendre les asperges gelées, non pas pour une question de goût, uniquement pour la présentation !
Heureusement, un pied peut donner des asperges tous les deux jours. "Le gel ne nous annule pas une saison comme ceux qui font du raisin et des abricots", tempère l'agriculteur. Reste à attendre l'arrivée des beaux jours.