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Mobilisation à Parthenay pour défendre le maintien des zones défavorisées dans les Deux-Sèvres
Une grande manifestation agricole se déroule, ce vendredi, devant la sous-préfecture de Parthenay, à l'appel de quatre syndicats unis pour défendre le maintien des ZDS, les zones défavorisées. La future carte risque d'exclure la quasi-totalité des Deux-Sèvres.

Les agriculteurs ont rendez-vous devant la sous-préfecture de Parthenay ce vendredi 26 janvier à partir de 11h. Manifestation de la dernière chance pour défendre le maintien des Deux-Sèvres en ZDS. Les ZDS, ce sont les zones défavorisées simples. Elles sont synonymes d'aides pour les éleveurs. Problème : la carte est en train d'être revue au niveau européen et les Deux-Sèvres seraient majoritairement exclues du nouveau zonage. Seule la zone du marais poitevin serait épargnée.
La carte actuelle des ZDS remonte à plus de 40 ans. A l'époque, les critères socio-économiques rentraient en ligne de compte. Désormais, les nouveaux critères sont essentiellement bio-physiques (la pente du terrain, le taux d'argile, de caillou...). Et par des calculs assez complexes, les Deux-Sèvres ne les remplissent plus.
9 millions d'euros en moins sur le département
La conséquence, pour près de 1800 éleveurs deux-sévriens, serait ne plus toucher l'indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN). Les syndicats agricoles parlent 9 millions d'euros en moins sur le département. Pour un éleveur, cela peut représenter le tiers, voire la moitié de son revenu.
"C'est 10.000 euros en moins__, soit la moitié d'un salarié", a déjà calculé Benoit Vignaud, qui a des vaches laitières et des céréales à Saint-Etienne-la-Cigogne, dans le sud du département. "Etant donné que les aides de la PAC n'arrêtent pas de diminuer, c'était une compensation pour nous. On aimerait vivre sans les aides et vivre de notre produit mais ce n'est pas le cas aujourd'hui", poursuit l'exploitant, par ailleurs secrétaire adjoint de la FNSEA 79. Sans l'ICHN, "je pense que le salarié à mi-temps ne restera pas sur l'entreprise", regrette-t-il.
C'est aussi l'installation de jeunes qui est en jeu. Le fait d'être en ZDS donne des avantages. "Nous avons un jeune qui s'est installé il a eu des aides sur les prêts à l'installation avec des taux bonifiés. Demain, s'il n'y a plus ça, on n'installera peut-être plus de jeunes dans notre secteur", met en garde Benoit Vignaud.
Front commun
Le front commun syndical montre l'importance de l'enjeu. FNSEA des Deux-Sèvres, Jeunes agriculteurs, Confédération paysanne, Coordination rurale, pas toujours d'accord sur bien des dossiers appellent ensemble à la mobilisation. Des élus locaux de tous bords montent également au créneau pour le maintien des ZDS comme Gilbert Favreau, le président LR du conseil départemental des Deux-Sèvres, Guillaume Chiche le député LREM de la 1ère circonscription ou encore Delphine Batho, la députée PS de la 2e circonscription. Tous espèrent peser sur le ministre de l'agriculture qui doit rendre sa copie à Bruxelles fin mars.
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