Montpellier part en guerre contre les chasseurs
La ville de Montpellier a décidé de résilier les conventions de mise à disposition de terrains publics pour les associations de chasse. Objectif : protéger les habitants des accidents et préserver la biodiversité. Les chasseurs en colère promettent de ne pas rester les bras croisés.
Lors du dernier conseil municipal la ville de Montpellier (Hérault) a décidé de supprimer le droit de chasse sur les terrains municipaux. Une première pour une grande ville de France.
La chasse, c'est 11 accidents mortels l'an dernier en France (chiffre de l'Office Français de la Biodiversité), aucun à Montpellier mais Michael Delafosse le maire ne veut pas exposer les habitants à ce risque. Selon lui les chasseurs n'ont pas leur place dans les derniers espaces naturels de la ville : "Il y a des gens qui se promènent avec des enfants, il y a des gens qui font leur jogging et puis il y a des riverains autour qui le dimanche n'ont pas à entendre des coups de fusil. Dans une ville on n'a pas à entendre des coups de fusil."
Michael Delafosse maire de Montpellier explique cette décision
Un coup de com' ?
"Je ne prends personne en traître", ajoute Michael Delafosse "c’était dans mon programme de campagne : protection de corridors naturels sauvages pour la libre circulation des animaux." Mais cette décision a surtout une portée symbolique, elle ne concerne que quelques hectares notamment "une zone près de Grammont ou l'on chasse deux fois par an" dit Jean Pierre Gaillard président de la Fédération des Chasseurs de l'Hérault. Du côté de la ville on précise que la convention d'autorisation de chasse est en cours de résiliation pour une deuxième zone dans le secteur Cambacérès.
On n'a jamais vu des chasseurs dans la ville. Vous avez déjà vu des chasseurs place de la Comédie ?
Jean-Pierre Gaillard dénonce une décision prise sans concertation, en secret, pour faire le buzz. Le buzz sur les réseaux sociaux où le délégué au bien-être animal de la ville et membre du Parti animaliste qui se réjouissait de cette décision, a été pris pour cible. Les chasseurs qui redoutent que cette décision fasse tâche d'huile dans d'autres communes de la Métropole promettent de réagir.
Reportage de Sébastien Garnier