Pêche au vif : des associations manifestent pour son interdiction à Besançon
Les associations Humanimo et Sea Shepherd manifestaient, samedi 27 mars, devant la mairie de Besançon, dans le Doubs, pour demander l'interdiction de la pêche au vif sur la commune. Pour eux, tous les types de pêches représentent un loisir "cruel" pour les poissons.
Une quinzaine de manifestants s'est réunie devant la mairie de Besançon, dans le Doubs, samedi 27 mars, pour demander l'interdiction de la pêche au vif sur la commune. Ils dénoncent la pêche en général, un "loisir cruel" à leurs yeux. La Fédération de la pêche du Doubs leur répond.
"C'est reconnu depuis des années, les poissons ressentent la souffrance et la pêche est intolérable", estime Jérôme Gally, membre de l'association Humanimo et organisateur du rassemblement bisontin pour la journée mondiale pour la fin de la pêche. Lui, comme tous les manifestants présents, s'opposent à tous les types de pêche, y compris de loisir. "Si on veut aller voir des poissons il suffit de rester au bord de la rivière", estime-t-il.
Les poissons ressentent la souffrance et la pêche est intolérable"
Que ce soit donc la pêche au vif - cette pratique qui consiste à attraper un poisson carnassier en accrochant un plus petit poisson à son hameçon - ou même le No kill - une pêche où les poissons sont relâchés - ces pratiques engendrent des "douleurs et du stress" pour Jérôme Gally. Mais Gérard Mougin, le président de la Fédération de la pêche du Doubs, réfute ces affirmations.
Être pêcheur ce n'est pas faire du mal aux poissons
"Être pêcheur ce n'est pas faire du mal aux poissons, on pêche sans ardillon donc le poisson n'a pas mal, il se décroche tout seul", pour Gérard Mougin. Et dans le cas de la pêche au vif, le pêcheur rappelle le code rural : "c'est clairement défini, si on attache le poisson par la bouche et pas par le dos, il ne souffre pas".
Les poissons sont-ils insensibles autour de la bouche ?
Association de défense des poissons et pêcheurs s'opposent donc sur la souffrance des poissons. Pour le président de la Fédération de la pêche du Doubs, les poissons sont insensibles au niveau de la bouche : "sinon ils ne tireraient pas comme ça quand ils sont attrapés". Jérôme Gally de l'association Humanimo affirme lui que les poissons subissent de graves souffrances, même lorsqu'ils sont relâchés par la suite.