PHOTOS - Les designers culinaires ardéchois envahissent les jardins de la préfecture à Privas
C'est la seule formation publique du genre en France. Une option "design culinaire" a été créée au lycée hôtelier de Largentière. Ce vendredi, 16 élèves ont réalisé un pique-nique dans les jardins de la préfecture de Privas, pour des restaurateurs et des professionnels du tourisme.
C'est une formation unique en France. Le lycée hôtelier de Largentière dans le sud Ardèche a mis en place au mois d'octobre une option "design culinaire". Seize élèves de CAP et Bac Pro ont confectionné un pique-nique dans les jardins de la Préfecture ce vendredi midi.
Quatre mois de travail
Le design culinaire, c'est un tout. Le plat doit raconter une histoire, il doit jouer avec les couleurs et les formes, et il doit être bon. Car on mange d'abord avec les yeux ! Le design culinaire a le vent en poupe, selon David Sinapian, de la maison Pic à Valence. "Les goûts sont là, les produits Ardéchois sont là. C'est exactement ce qu'on attend du travail d'un designer culinaire, c'est de mettre en valeur les produits, dans une interprétation personnelle, et créer quelque chose qui a du gout, il ne faut jamais l'oublier".
Quatre mois de travail pour élaborer les thèmes, choisir les ingrédients, et les recettes, mais Estelle Lacroix, professeur de cuisine, est plutôt fière de ses élèves. "Il y a eu beaucoup de pression, ils étaient un peu stressés. On est en extérieur, et à Privas, donc à une heure du lycée, mais on a réussi à élaborer les différentes recettes qui sont là".
Un nouvel atout pour le tourisme ?
Parmi les personnes invitées également à venir découvrir le travail des élèves, des professionnels du tourisme Ardéchois, et des élus. Car l'Ardèche mise beaucoup sur la gastronomie, et cette formation peut-être un nouvel atout. "On vient de développer la marque "Emerveillés par l'Ardèche", aujourd'hui nous sommes en présence de futurs "émerveilleurs" pour l'Ardèche", assure Jérôme Dalverny, conseiller départemental au tourisme.
Mais les étudiants espèrent surtout pouvoir trouver du travail d'ici quelques semaines, comme Alicia, 18 ans. "Cette option nous aide aussi à pouvoir mieux visualiser les choses, à être plus raffinés dans notre montage d'assiettes. Innover, c'est quelque chose d'exceptionnel". Mais pas d'inquiétude, le profil de ces étudiants est recherché selon Raymond Lafon, restaurateur à Ozon, membre des toqués de l'Ardèche. "On cherche de plus en plus quelqu'un qui va penser son plat avant de le faire, et ils font une recherche qui est associée à ce plat. Cela va leur servir dans leur cuisine".
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