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Plan "abeilles" : un apiculteur périgourdin va demander l'assouplissement des conditions pour les aides de la région
La région Nouvelle-Aquitaine a annoncé mercredi 25 juillet débloquer un plan "abeilles" d'une valeur de 700.000 euros pour les apiculteurs. Mais les conditions pour en bénéficier sont trop nombreuses selon le groupement de défense sanitaire apicole de la Dordogne.

"Ça fait pas mal de conditions, oui", souffle Yannick Ducourt, le président du Groupement de défense sanitaire apicole de la Dordogne, en listant les conditions pour bénéficier du plan "abeilles" de 700.000 euros de la région Nouvelle-Aquitaine, déployé en réaction à la mort de 3.080 ruches sur 10.000 à l'hiver dernier.
Une dizaine de conditions à remplir
Il faut d'abord avoir perdu au moins un tiers de son cheptel pendant l'hiver 2017-2018 et en avoir racheté dans le respect des règles sanitaires d'introduction d'abeilles dans un essaim existant et tout en correspondant à l'auto-renouvellement à partir de cheptel existant.
S'ajoutent à cela, sept conditions :
- être affilié à la Mutualité sociale agricole et exploitant d'au moins 50 ruches,
- avoir son siège social implanté en Nouvelle-Aquitaine,
- avoir subi une perte de cheptel d'au moins 30 % pendant l'hiver 2017-2018,
- ne bénéficier d'aucune aide de France Agri Mer au titre du dispositif "soutien au repeuplement du cheptel apicole",
- être adhérent à une association de développement apicole ou un groupement de défense sanitaire apicole,
- pouvoir justifier de l'achat de produits de traitement contre le varroa bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché,
- et avoir répondu à l'enquête nationale sur la mortalité hivernale des colonies d'abeilles 2017-2018.
Des apiculteurs n'entrent pas dans les critères
Au lendemain de cette annonce de la région, Yannick Ducourt dit vouloir demander des assouplissements, "parce que là c'est sûr qu'il y en a qui ne pourront pas rentrer dans ce cadre-là".
"Il y en a qui n'adhèrent à aucune association de développement ni même à notre GDSA. Il y en a d'autres, sur les traitements, surtout ceux qui sont en bio, je me demande comment ils vont pouvoir fournir des attestations, là ça va être dur pour eux. Il y a d'autres apiculteurs qui ne pourront pas justifier de l'achat d'essaims étant donné qu'ils sont producteurs d'essaims, sauf que cette année au lieu de les vendre, ils s'en sont servis pour repeupler leur propre rucher", détaille-t-il.
700.000 euros pour "dépanner"
Pour lui, en outre, ces 700.000 sont "de la dépanne". Il ne croit pas en une aide de l'Etat, et attend cet automne pour voir de quoi seront faites les "actions contractuelles" promises par la région avec l'appui de l'Union européenne.
Les apiculteurs ont jusqu'au 30 septembre pour se manifester auprès de la région Nouvelle-Aquitaine.
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