Puy-de-Dôme: de petites retenues d'eau pour lutter contre la sécheresse
Les agriculteurs le demandent fermement. De petites retenues d'eau vont pouvoir être créées, en respectant certains conditions, dans le département du Puy-de-Dôme.
Des bassines et des baignoires au milieu des champs. Il faut comprendre des retenues d'eau destinées à l'agriculture, afin de limiter les effets de la sécheresse. C'est pour bientôt dans le Puy-de-Dôme après la signature ce jeudi d'un protocole départemental pour la création de retenues à usage agricole. Il met en oeuvre la proposition d'Emmanuel Macron de créer une centaine de retenues dans la région, déclaration faite par le président de la République lors du Sommet de l'Elevage 2019.
Les bassines sont des petites retenues de 5.000 à 50.000 m3, utilisées par une ou deux exploitations. Il pourrait y en avoir une dizaine dans le département. La première a d'ailleurs anticipé ce protocole puisqu'elle est déjà en cours de réalisation à Thuret. Les baignoires, ce sont des retenues collectives de grande capacité, installées à un endroit où le relief est plus favorable pour ce genre d'ouvrage. Quatre dossiers existent dans le département mais restent pour le moment à l'état de projet.
Un début modeste
La chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme est plus favorable aux baignoires, plus efficaces que des petites retenues disséminées sur le territoire. Mais les élus ont conscience que ces projets risquent d'être contestés et qu'il est préférable de commencer modestement. Ils espèrent aussi que les opposants potentiels comprendront que ces retenues seront utiles à l'agriculture mais aussi aux besoins en eau des populations. Capter 1% des précipitations qui arrosent le Puy-de-Dôme permettrait de répondre aux besoins en eaux de l'agriculture, c'est un début.
Les retenues seront alimentées par les eaux de pluie, les rivières quand leur débit est assez important (essentiellement en hiver) ainsi que par des forages. Elles permettront d'irriguer des grandes cultures, de sécuriser des ressources fourragères ou encore de développer le maraîchage. Elles devront aussi et surtout concilier les enjeux environnementaux, économique et de développement durable. C'est pour cela que les contraintes inscrites dans le protocole signé ce jeudi sont importantes.