"Quand il n'y aura plus d'élevage, il n'y aura plus de bocage" estime un éleveur mayennais de Rouges des Prés
À 66 ans, Claude Marais participe à l'un de ses derniers salon de l'agriculture à Paris. L'éleveur mayennais de Rouges-des-Prés prendra sa retraite dans trois ans, et il se dit inquiet pour l'avenir des agriculteurs français.
Ferme mayennaise cherche repreneur ! Claude Marais est éleveur de vaches Rouges-des-Prés à Ruillé-Froid-Fonds entre Laval et Château-Gontier-sur-Mayenne depuis 1983, il possède 120 bêtes sur 80 hectares. Il participe ce vendredi aux concours de race sur le salon de l'agriculture à Paris, avec sa vache Immortel et son taureau Magnolia.
L'élevage c'est le bocage, quand il n'y aura plus d'élevage, il n'y aura plus de bocage.
À 66 ans, c'est l'un de ses derniers salon de l'agriculture en temps qu'éleveur, car il a décidé de prendre sa retraite dans trois ans, en 2023, il aura alors 69 ans. "Malheureusement je pense que, quand je vais partir, tout va être retourné pour faire des cultures. Qui dit cultures, dit la mort du bocage. Sur mon exploitation, il y a des haies autour de toutes les parcelles, il y en aura beaucoup moins quand je serai parti".
Claude Marais est éleveur de vaches Rouges des Prés à Ruillé Froid Fonds.
En pleines négociations sur l'avenir de la PAC, la politique agricole commune, il est inquiet. "Je ne m'inquiète pas pour moi, mais pour l'avenir des futurs agriculteurs, ou des agriculteurs assez jeunes. Les primes PAC c'est notre salaire, et encore, s'il n'y a pas d'emprunts..."
Claude Marais est éleveur de vaches Rouges des Prés à Ruillé Froid Fonds.